Appel à la patience chez Biden, bruit et fureur chez Trump : tout n'est pas joué aux États-Unis

Appel à la patience chez Biden, bruit et fureur chez Trump : tout n'est pas joué aux États-Unis
Tous droits réservés Kevin Fowler/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved
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Par euronews avec AFP, AP
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Qui deviendra le 46e président des États-Unis ? Joe Biden appelle à la patience, Donald Trump sème la zizanie... Plusieurs états détiennent la clef du scrutin.

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"Personne ne nous prendra notre démocratie. Ni aujourd'hui, ni jamais". C'est le message d'avertissement lancé par Joe Biden sur Twitter après l'intervention de la nuit dernière de Donald Trump.

Juste avant, le candidat démocrate continuait d'appeler à la patience et au calme, confiant dans le vote des Américains :

"En Amérique, le vote est sacré. C'est la façon dont les gens de cette nation expriment leur volonté. Et c'est la volonté des électeurs, de personne d'autre, qui choisit le président des États-Unis d'Amérique. Donc, chaque bulletin de vote doit être compté. Et c'est ce que nous allons faire maintenant. Et c'est ainsi que cela devrait être". (...) "Nous ne doutons pas que lorsque le décompte sera terminé, la sénatrice Harris et moi-même serons déclarés vainqueurs."

Il ne manquerait plus à Joe Biden qu'une poignée de grands électeurs pour devenir le 46e président des États-unis. Il en aurait déjà 253 ou 264 selon si l'on prend en compte ou non les résultats encore non définitifs de l'Arizona. Dans les heures qui viennent, ce sont la Géorgie et la Pennsylvanie qui pourraient être décisifs. En Géorgie, Joe Biden a pris la tête avec 917 voix de plus que Trump en fin de matinée.

Dans la nuit, Donald Trump, le 45e président américain s'était exprimé semant un peu plus la zizanie en décrédibilisant l'élection :

"Bonsoir, j'aimerais faire le point pour le peuple américain sur nos efforts pour protéger l'intégrité de notre très importante élection de 2020. Si nous comptons les votes légaux, je gagne facilement. Si vous comptez les votes illégaux, ils peuvent essayer de nous voler l'élection".

Une déclaration qu'ont choisi d'interrompre trois chaînes de télévisions américaines qui se sont dites obligées de corriger une fois de plus le président, et qui a été condamnée sans appel par d'autres.

Les chaînes NBC News et ABC News ont interrompu la diffusion de cette conférence de presse qui n'en fut finalement pas une, puisque le président a quitté le pupitre sans prendre de questions.

CNN a elle décidé de ne pas couper le micro à Donald Trump, mais son présentateur vedette Jake Tapper a enchaîné avec une condamnation sans appel du chef de l'Etat.

"Quelle triste nuit pour les Etats-Unis d'Amérique de voir leur président (...) faussement accuser les gens d'essayer de voler l'élection", a-t-il déclaré, en fustigeant un "tissu de mensonges".

Les propos incendiaires de Trump ont été bien sûr adoubés par ses fils, comme Donald Trump Jr :

"Je pense que la première chose que Donald Trump peut faire dans cette élection est de mener chacune de ces batailles (juridiques) jusqu'à la mort, afin que nous obtenions une transparence totale dans le processus. Et tout le monde du côté des démocrates devrait s'en réjouir, à moins qu'ils ne trichent vraiment".

Depuis le 3 novembre, jour du scrutin, le camp pro-Trump, Donald Trump Junior en tête, propage la théorie sans fondement selon laquelle les démocrates tentent de voler l'élection.

Les rassemblements pro et anti-Trump se multiplient depuis mercredi. Certains appellent même à la "guerre civile" sur les réseaux sociaux, notamment sur une page Facebook très populaire intitulée #StopTheSteal qui a été fermée. La manipulation de médias est avérée, mais les complotistes pro-Trump crient à la censure.

Il faut savoir que des responsables républicains de premier plan ont aussi adoubé les accusations de "vol" de l'élection de Donald Trump : le sénateur de Caroline du Sud, Lindsey Graham, président de la commission judiciaire, le sénateur du Texas, Ted Cruz, le leader du parti à la Chambre des représentants, ou encore l'élu de Californie, Kevin McCarthy.

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