Rescapé du Bataclan et professeur d'Histoire : le témoignage de Christophe Naudin sur les attentats

Christophe Naudin
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Par Julien Pavy
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La répétition depuis cinq ans des attentats ravive chez Christophe Naudin de douloureux souvenirs même s'il a appris avec le temps à prendre du recul. Mais l'assassinat de son confrère Samuel Paty a été plus difficile à vivre.

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Cinq ans après les attentats du 13 novembre, les rescapés poursuivent leur lent et difficile processus de reconstruction. Dans la salle de concert du Bataclan, 90 personnes sont tombées sous les balles des terroristes. Quant aux survivants, ils conservent des blessures physiques et psychologiques.

Les séquelles psychologiques du 13 novembre

Christophe Naudin, un professeur d'Histoire au collège, se trouvait ce soir-là au Bataclan où il perdu un ami. Il s'est caché dans un cagibi, entassé avec une vingtaine de personnes, avant d'être délivré deux heures plus tard par les policiers du Raid.

"J'ai des séquelles qui peuvent ressortir ponctuellement, notamment avant les commémorations, je somatise un peu. Mais ce qui revient souvent, c'est que j'ai une forme de claustrophobie, j'ai du mal à être couché sur le dos en étant entravé, cela me rappelle quand j'étais dans la fosse, je n'aime pas avoir le bras droit coincé, il y a des douleurs qui ressortent quand je suis stressé parce que c'était la position dans laquelle j'étais dans le cagibi."

J'ai une forme de claustrophobie, j'ai du mal à être couché sur le dos en étant entravé, cela me rappelle quand j'étais dans la fosse, je n'aime pas avoir le bras droit coincé
Christophe Naudin
Rescapé du Bataclan

L'assassinat de son confrère Samuel Paty

La répétition depuis cinq ans des attentats ravive en lui de douloureux souvenirs, même s'il a appris avec le temps à prendre du recul. Mais l'assassinat de Samuel Paty, comme lui professeur d'histoire, a été pour Christophe Naudin un événement difficile à vivre.

"Cela a été un peu plus compliqué parce que je me sentais plus proche. Mais, j'ai réussi à ne pas me jeter sur les infos comme je le faisais il y a 5 ans après le 13 novembre. J'avais une addiction aux infos, je voulais comprendre. Là, j'ai réussi à attendre un petit peu et à voir ce qu'il c'était passé, mais sans rentrer dans les détails. D__onc là je pense que j'ai progressé là-dessus, mais c'est un combat de tous les jours et il faut à chaque fois un effort pour ne pas retomber, car effectivement les attentats continuent."

C'est un combat de tous les jours et il faut à chaque fois un effort pour ne pas retomber, car effectivement les attentats continuent.

Christophe Naudin se reconstruit , épaulé par une pscyhologue et par son entourage, gràce aussi à un livre qu'il vient de publier intitulé "Journal d'un rescapé du Bataclan - être historien et victime" aux éditions Libertalia.

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