Les annonces récentes des laboratoires Moderna et Pfizer/ BioNTech renforcent les espoirs d'obtenir prochainement un vaccin, peut-être dès le mois de janvier dans l'Union européenne. Mais les populations accepteront-elles de se faire vacciner ?
Les annonces récentes des laboratoires Moderna et Pfizer/ BioNTech renforcent les espoirs d'obtenir prochainement un vaccin, peut-être dès le mois de janvier dans l'Union européenne.
Les Français vaccino-sceptiques
Mais les populations accepteront-elles de se faire vacciner ? Récemment, plusieurs sondages ont donné la tendance comme cette étude réalisée le mois dernier par Ipsos auprès de 18 000 adultes âgés entre 16 et 74 ans dans 15 pays.
Et c'est en France que la part des vaccino-sceptiques est la plus importante. Seulement une personne interrogée sur 2 seulement accepterait de se faire vacciner. Dans les autres pays, également fortement touchés par la pandémie, l'engouement autour des vaccins reste modéré. 64 % des Américains et des Espagnols y sont favorables, 65% des Italiens, 69 % des Allemands. La part des pro-vaccins au Royaume-Uni est plus élevée, elle atteint 79 % et jusqu’à 85 % en Chine. A noter que ce scepticisme autour des vaccins a grandi par rapport à une étude similaire réalisée deux mois plus tôt.
Majoritairement des femmes, jeunes
Quel est le portrait-robot des anti-vaccins ? Là aussi une étude de la Fondation Jean-Jaurès en France apporte un éclairage intéressant. Les anti-vaccins sont en majorité des femmes, jeunes. Et la volonté de se faire vacciner augmente avec l'âge.
Parmi les arguments avancé des anti-vaccins : 63 % disent douter de l'efficacité et évoquent un manque de recul, alors qu'il faut souvent plusieurs années pour produire un vaccin. 46% disent craindre des effets indésirables, 14 % n'en voient pas l'utilité car ils adoptent les gestes barrières et 10 % ne se sentent pas à risque.
Autre information intéressante de cette étude, les anti-vaccins votent davantage pour des partis d'extrême-droite et de la gauche radicale.