"Le futur de la Bosnie-Herzégovine réside dans l'Union européenne", a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, qui a rencontré les dirigeants de Bosnie-Herzégovine ce samedi, bien qu'il note que de nombreux progrès sont encore à réaliser.
Il y a 25 ans, la signature des accords de Dayton mettait fin à quatre années de conflit entre Bosniaques, Serbes et Croates, qui a fait près de 100 000 morts. 25 ans plus tard, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, présent à Sarajevo, a rappelé que le "futur de la Bosnie-Herzégovine réside dans l'Union européenne".
Le Haut-représentant pour l'UE des affaires étrangères Josep Borrell a rencontré ce samedi à Sarajevo les présidents - représentants les trois communautés - qui forment la présidence tournante et tripartite de la Bosnie-Herzégovine. L'occasion de faire le point sur la candidature du pays pour rejoindre l'Union européenne.
"Utilisons cet anniversaire comme un tournant pour passer de l'après-guerre à la pré-adhésion. Et pour passer de Dayton à Bruxelles", a entonné le chef de la diplomatie européenne. "Le futur de la Bosnie-Herzégovine réside dans l'Union européenne", a-t-il également déclaré.
Mais il va falloir encore atteindre de nombreux objectifs avec des réformes. "L'UE n'est pas là pour donner des leçons, mais nous pouvons vous partager notre expérience pour vous aider" car la situation est "urgente" sur "de multiples fronts", a-t-il ajouté.
"I__ci en Bosnie, comme ailleurs dans le pays et dans la région des Balkans, des pratiques politiques profondément enracinées, des lacunes dans le système judiciaire, de la corruption et une rhétorique négative continuent de bloquer les progrès", a souligné Josep Borrell.
Les défis de la Bosnie-Herzégovine
25 ans après les accords de Dayton, la Bosnie-Herzégovine a encore de nombreux défis à relever. Divisé sur le plan ethnique et politique, et gangrené par la corruption, le pays est l'un des plus pauvres d'Europe, malgré un essor de son économie au tournant des années 2000.
Si l'on se fie aux chiffres du PIB/habitant, le pays est même derrière la Bulgarie, qui est en bas de classement parmi les pays de l'UE. Résultat, ces dix dernières années, la population a continué à se vider, comme le montrent les données de la Banque mondiale. La population du pays avait déjà diminué de près d'1 million d'habitants pendant les années 1990, surtout à cause du conflit. Elle est passée de 3,7 millions d'habitants en 2010 à 3,3 millions en 2019.