Dettes de la zone euro : certains suggèrent à la BCE d'en effacer une partie

Dettes de la zone euro : certains suggèrent à la BCE d'en effacer une partie
Tous droits réservés Hannibal Hanschke/Pool Photo via AP
Tous droits réservés Hannibal Hanschke/Pool Photo via AP
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Pour certains économistes et responsables politiques, annuler la partie des dettes nationales issue de la crise devrait être envisageable.

PUBLICITÉ

Que la Banque centrale européenne efface une partie de la dette des gouvernements, celle qui découle de la crise : c'est l'idée que défendent certains économistes, notamment un proche du Premier ministre italien, le secrétaire d'État Riccardo Fraccaro.

« La politique monétaire doit soutenir les politiques budgétaires expansionnistes des États membres, explique-t-il dans une interview. Cela pourrait conduire à annuler la part des dettes souveraines contractées pendant la pandémie ou à étendre perpétuellement leur maturité. »

Pour soutenir les entreprises et les plus fragiles, les pays de la zone euro ont massivement emprunté. Résultat : 95 % de dette publique en moyenne. Derrière la Grèce, l'Italie, le Portugal et la Belgique, la France engrange 114 % d'endettement.

Contrairement à la période de la crise de l'euro, les taux d'emprunts sont aujourd'hui très faibles. Pour autant, le fardeau est-il soutenable ? Oui, répond l'économiste en chef de la BCE, pour qui le soutien aux économies finira par payer.

« Il y aura bien davantage de dette publique à la fin de cette crise, confirme Philip Lane, mais c'est la bonne réponse à ce type d'urgence pandémique. »

La BCE n'envisage donc pas d'annuler une partie des dettes, cela lui est interdit, assure-t-elle. Mais sa présidente se veut rassurante.

« Préserver des conditions de financement favorables aussi longtemps que possible est essentiel pour soutenir les dépenses des ménages, _maintenir les flux du crédit et décourager les plans de licenciement massifs », _martèle Christine Lagarde.

Aussi peu chère soit-elle, cette dette devra être remboursée et l'après-Covid risque d'être marqué par l'austérité. Mais l'Europe tente au mieux de traverser unie cette crise sans précédent.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Le cloud : stockage dématérialisé, mais impact environnemental bien réel

Les dépenses militaires européennes sont-elles suffisantes face à la menace russe ?

Les ventes de voitures électriques de Volkswagen chutent : Pourquoi les Européens reviennent-ils à l'essence ?