Ethiopie : "phase finale" de l'offensive au Tigré

Ethiopie : "phase finale" de l'offensive au Tigré
Tous droits réservés Mulugeta Ayene/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved.
Par euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le Premier ministre Abiy Ahmed a ordonné l'assaut sur Mekele, capitale régionale où siègent les dirigeants du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF)

Le Premier ministre éthiopien a ordonné "la phase finale" de l'offensive contre les autorités dissidentes du Tigré.

PUBLICITÉ

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a donné ce jeudi le coup d'envoi pour l'offensive finale contre Mekele, la capitale de la région dissidente du Tigré dans le nord du pays. La ville, haut lieu compte un demi-million d'habitants.

Le gouvernement d'Addis Abeba promet que "tout sera mis en oeuvre pour protéger les civils". Mais l'inquiétude est grande, d'autant que les informations ne peuvent pas être vérifiées de source indépendante. Le Tigré est quasiment coupé du monde depuis le début de conflit il y a trois semaines.

L'ONU et plusieurs pays ont exprimé leur crainte de possibles "crimes de guerre" et de voir le conflit dégénérer en affrontements communautaires. En réponse, Addis Abeba a mis en garde ce mercredi contre "toute interférence dans ses affaires internes" tout en se disant "déterminé à travailler avec les agences de l'ONU et autres organisations humanitaires" qui ont réclamé récemment de pouvoir accéder à la région.

Inquiétude pour les civils

Fer de lance de la lutte armée contre le régime militaro-marxiste du Derg, renversé en 1991, le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF) a ensuite contrôlé l'appareil politique et sécuritaire de l'Ethiopie durant presque 30 ans.

Devenu Premier ministre en 2018, sur fond de violente contestation antigouvernementale, Abiy Ahmed a progressivement écarté les tigréens du pouvoir à Addis Abeba. Les tensions n'ont ensuite cessé de croître entre le TPLF, retranché dans son fief du Tigré, et le gouvernement fédéral, jusqu'à l'organisation en septembre au Tigré d'un scrutin qualifié "d'illégitime" par Addis Abeba.

Aucun bilan précis des combats jusqu'ici n'est disponible, mais au moins plusieurs centaines de personnes ont été tuées. Plus de 40 000 Ethiopiens ont fui le conflit au Soudan voisin et un nombre indéterminé à l'intérieur du Tigré et de l'Ethiopie.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

No Comment : en Ethiopie, les femmes tigréennes célèbrent l'Ashenda

En Irlande aussi, l'accueil des migrants commence à diviser la société

L'Unrwa et Israël durcissent leurs accusations mutuelles