Un rapport de l'Organisation internationale du travail confirme une tendance générale à la baisse au premier semestre de l'année.
Des salaires tirés vers le bas au premier semestre de l'année et une tendance qui se poursuit… C'est le constat que fait l'Organisation internationale du travail dans un rapport consacré aux effets de la pandémie.
La tendance est générale dans les deux tiers des États qui publient leurs chiffres.
Et sur un échantillon de 28 pays européens, la perte de masse salariale est même estimée à plus de 10 % en Irlande, au Portugal et en Espagne.
Les femmes et les travailleurs faiblement rémunérés en première ligne
Sans surprise, l'OIT explique que ce sont les femmes et les travailleurs faiblement rémunérés qui sont les plus affectés, notamment parce qu'ils ont perdu des heures de travail.
Dans l'Union européenne, on estime que 26,5 millions de personnes sont payées au salaire minimum ou même moins, ce qui représente 15 % de l'ensemble des travailleurs. Et 57 % sont des femmes.
Pour Guy Rider, le directeur général de l'OIT, « L'accroissement des inégalités entraîné par la crise du Covid-19 menace de laisser dans son sillage de la pauvreté et une instabilité sociale et économique, ce qui serait désastreux. »
Mais les plans nationaux de soutien à l'emploi n'ont pas été vains, tempère l'organisation. Dans les pays qui ont pris des mesures fortes, les pertes d'emplois ont été moins massives.
La jauge du salaire minimum reste quant à elle aléatoire, même au sein de l'Union européenne, tant ce minimum horaire diffère entre les pays où il est le plus élevé, Luxembourg en tête, et ceux où il est le plus bas, comme la Bulgarie.