Londres referme ses pubs, l'Allemagne et les Pays-Bas se reconfinent : plusieurs pays européens tentent de juguler un niveau de contamination au Covid-19 jugé préoccupant à l'approche des fêtes.
Alors que les Européens se préparent aux fêtes de fin d'année, de nombreux pays serrent la vis, en raison d'une hausse des contaminations au Covid-19.
Dans le même temps, l'Europe presse le pas sur les vaccins : l'Agence européenne des médicaments (AEM) se penchera dès le 21 décembre, soit 8 jours plus tôt que prévu, sur le sort de celui de l'alliance Pfizer-BioNTech, ouvrant la voie à un possible début des campagnes de vaccinations dans l'Union européenne avant la fin de l'année.
"Chaque jour compte", a souligné mardi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, alors que les vaccinations ont déjà commencé au Royaume-Uni et aux Etats-Unis et démarrent mercredi au Brésil.
Nouvelles restrictions
Au Royaume-Uni, Londres et une partie de l'Angleterre viennent de basculer en niveau d’alerte "très élevé", ce qui implique la fermeture des bars, des restaurants, des hôtels et des musées dès ce mercredi.
Confrontée à une deuxième vague épidémique beaucoup moins maîtrisée qu'au printemps, l'Allemagne impose mercredi la fermeture des commerces jugés "non-essentiels" jusqu'au 10 janvier. L'annonce a provoqué un choc dans un pays où les commerces n'avaient pas été fermés depuis la première vague de la pandémie au printemps.
Aux Pays-Bas, un confinement de cinq semaines est entré en vigueur mardi jusqu'au 19 janvier, avec fermeture des commerces, des écoles et des lieux recevant du public. Le pays a enregistré près de 10 000 cas dimanche, le nombre le plus élevé depuis plus de six semaines.
Colère et manifestations
La France, elle, vient de sortir du confinement mais impose désormais un couvre-feu entre 20h et 6h. Les bars, restaurants, théâtres, salles de spectacle, cinémas et musées restent fermés.
Des secteurs qui s'estiment laissés pour compte. Mardi, le monde de la culture manifestait dans plusieurs grandes villes du pays.
"On ne comprend pas, il y a des inégalités par rapport aux commerces, aux métros, aux lieux de culte. On se retrouve à la rue mais dans le mauvais sens du terme, on est enfermé un peu partout, dans la tête, dans l'âme, et dans l'esprit", estime l'acteur Pascal Le Guennec.
En Ukraine aussi une partie de la population a manifesté, excédée par les nouvelles mesures de restriction. Le gouvernement a décidé la fermeture des magasins non-essentiels, des salles de sport et des écoles, provoquant la colère et l'incompréhension des commerçants, comme Victor Velichko : "Nous sommes pris en otage par le gouvernement, et ça ne nous plait pas. Nous demandons à être entendus depuis plus d'un an maintenant mais nous sommes laissé pour compte".
Partout en Europe, l'équilibre entre santé publique et économie est de plus en plus difficile à trouver.