Le Covid-19 et son impact sur les finances de l'Église catholique

Archive : à l'église Saint-Sulpice (Paris), le 29/11/2020
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Par Olivier Peguy avec AFP, AP
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En France, l'église catholique est confrontée à de sérieuses difficultés financières. Les mesures de confinement liée à la crise sanitaire ont entraîné une forte diminution des dons des fidèles.

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En France, l'église catholique est confrontée à de sérieuses difficultés financières. Les mesures de confinement liée à la crise sanitaire ont entraîné une forte diminution des dons des fidèles.

Des églises vidées de leurs paroissiens. Des sanctuaires désertés par les fidèles. Comme partout cette année, les lieux de culte ont été soumis aux restrictions sanitaires. Et cela n'est pas sans conséquences financières.

L'Eglise catholique en France ne vit que des dons des fidèles. L'annulation des messes avec public s'est mécaniquement traduite par un non-versement des offrandes, des quêtes.

Par ailleurs, le nombre restreint de baptêmes et de mariages a donc entraîné un manque à gagner pour les "casuels" (les sommes d'argent versées par les fidèles spécialement pour ces occasions).

>> Les finances de l'Église catholique en France

Résultat : aujourd'hui, de nombreuses paroisses sont dans le rouge.

Le père Antoine d'Eudeville est le curé de la paroisse Notre-Dame-des-Champs à Paris.

« On arrive à la fin de l'année, explique-t-il, et les ressources de la paroisse ont été largement amputées par les semaines de Covid-19 où nous n'avons pas pu accueillir d'assemblées. Il n'y a donc pas eu de quêtes. Et nous avons un déficit d'à peu près 40 000 euros à ce jour. »

90 millions € de pertes

Les responsables de l'église catholique estiment à 60 millions d'euros les pertes durant le premier confinement, et 30 millions celles du deuxième confinement.

Soit 90 millions d'euros en moins, sur un budget d'environ 530 millions d'euros. C'est une baisse de 17% par rapport aux ressources de l'an dernier.

L'espoir du "denier"

Comme à chaque fin d'année, une grande campagne de communication est lancée pour inciter les fidèles à verser le "denier de l'Eglise" (c'est la contribution volontaire des catholiques aux dépenses du diocèse.

Avec l'espoir que les fidèles auront le même réflexe que ce paroissien, Henri : « Ne pouvant pas donner de l'argent à la quête, a-t-il indiqué_, j'ai fait un don beaucoup plus élevé que d'habitude au denier de l'Eglise que je paye une fois par an_ ».

A la conférence des évêques de France, on prie pour que les fidèles soient généreux.

L'objectif, c'est de diminuer, réduire la perte de 90 millions d'euros, et faire en sorte qu'on arrive à une perte de 30 ou 40 millions d'euros.
Ce serait génial si on arrivait à diviser par deux ce qui nous manque.
Car ce qui nous manque aujourd'hui, c'est ce qui va nous manquer pour redémarrer l'année.
Ambroise Laurent
Secrétaire général adjoint de la Conférence des Évêques de France

Pour tenter de convaincre ses donateurs, l'Eglise utilise un verset biblique en guise de message publicitaire : "Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir".

Et pour la première fois, les fidèles peuvent faire un don par SMS.

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