Trois gendarmes tués par un homme armé ce matin dans le Puy-de-Dôme

Dans le village de Saint-Just, ce matin
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Par Euronews
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Les militaires intervenaient pour des violences conjugales, ils se sont fait tirer dessus par un forcené, plus tard retrouvé mort.

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Trois gendarmes ont été tués et un quatrième blessé par un forcené dans la nuit de mardi à mercredi à Saint-Just (Puy-de Dôme) alors qu'ils intervenaient pour des violences intra-familiales, le plus tragique événement - hors terrorisme - impliquant les forces de l'ordre depuis des années.

Les militaires, qui appartenaient à la compagnie d'Ambert, ont été blessés mortellement par arme à feu alors qu'ils tentaient de porter secours à une femme ayant trouvé refuge sur le toit d'une maison, dans un hameau isolé. Celle-ci a pu être mise en sécurité.

Les victimes sont le brigadier Arno Mavel (21 ans), le lieutenant Cyrille Morel (45 ans) et l'adjudant Remi Dupuis (37 ans), a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

De très importants moyens ont été mis en oeuvre dans la nuit pour appréhender le suspect, avec quelque 300 militaires déployés, dont un escadron de gendarmerie mobile, ainsi que des brigades cynophiles et un hélicoptère.

L'homme a finalement été "retrouvé mort", a indiqué en milieu de matinée le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, sans préciser les circonstance de la mort du suspect. A priori, il s'agirait d'un suicide, a-t-on ajouté dans son entourage.

Le ministre, qui a suivi le déroulement de la traque depuis la place Beauvau, devait se rendre à Ambert pour rencontrer les collègues des victimes et tenir un point presse.

Le président Emmanuel Macron a rendu hommage aux trois gendarmes tués. "Nos héros", a-t-il dit.

Le Premier ministre Jean Castex a également salué la mémoire des trois militaires, en soulignant que ce drame "endeuill(ait) le pays tout entier". "Je partage la douleur de leurs proches et de leurs frères d'armes et les assure de mon indéfectible soutien", a-t-il ajouté.

Le drame avait débuté peu après minuit, lorsque deux gendarmes, alertés pour des faits de violence sur conjoint, ont été visés par des tirs après avoir tenté de s'approcher de la maison où la femme menacée s'était réfugiée.

L'endroit, situé dans une zone de moyenne montagne, est particulièrement isolé. Le village de Saint-Just compte 157 habitants.

L'un des militaires est décédé des suites de ses blessures tandis que le deuxième, blessé à la cuisse, a été transporté par les pompiers vers le centre hospitalier d'Ambert.

Après ces premiers tirs, le forcené a mis le feu à sa maison.

Des gendarmes présents aux abords de l'habitation et cherchant à savoir si les pompiers pouvaient s'engager pour éteindre l'incendie ont à leur tour été visés. L'homme, retranché chez lui et lourdement armé, a alors fait deux nouveaux morts parmi les militaires, a confirmé à l'AFP le parquet de Clermont-Ferrand.

- Le GIGN mobilisé -

Les pompiers n'ont pu s'approcher des deux victimes qu'après plusieurs dizaines de minutes, le temps de sécuriser le périmètre. Appelé sur les lieux du drame, le Samu n'a rien pu faire pour les ranimer.

Le GIGN est arrivé sur place vers 02H30, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Il a été renforcé par des éléments venus de Dijon.

La femme menacée est actuellement interrogée pour tenter de faire la lumière sur les faits. Le tireur serait connu pour des incidents liés à des problèmes de garde d'enfant.

Hors faits de terrorisme, les agressions à l'arme à feu contre des forces de l'ordre sont relativement rares en France.

Il faut remonter à juin 2012 et le meurtre de deux femmes gendarmes à Collobrières (Var) lors d'une intervention pour un conflit de voisinage pour retrouver trace de la mort par arme à feu de gendarmes en intervention.

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En mai dernier, un forcené retranché chez lui à Saint-Christoly-Médoc (Gironde) avait tiré avec un fusil sur les gendarmes, blessant légèrement l'un d'entre eux. Alors que l'homme s'apprêtait à tirer une nouvelle fois, avec un fusil à lunette, un gendarme du GIGN l'avait tué d'un "tir de neutralisation".

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