Les e-mails de plusieurs membres du Parlement ont été compromis à l'automne dernier, selon la police, qui enquête sur cette attaque "qui n'est pas un accident".
Une enquête a été ouverte pour espionnage en Finlande, où des comptes de messagerie électronique appartenant à des députés finlandais ont été compromis lors d'une cyber-attaque qui a visé le Parlement du pays à l'automne.
La police finlandaise a déclarait qu'elle enquêtait sur les "soupçons de piratage et d'espionnage" mais n'a pas révélé de détails sur les informations dérobées. Le choix de la cible "n'est pas accidentel", a en tout cas affirmé le commissaire Tero Muurman, qui a révélé l'incident le 28 décembre dernier.
"I_l est possible que des acteurs inconnus aient pu obtenir des informations par le biais du piratage, soit au profit d'un État étranger, soit pour nuire à la Finlande_", a-t-il ajouté. Ce dernier a précisé que le piratage avait touché "p_lus d'une personne",_ sans pour autant préciser le nombre exact de victimes afin de "ne pas compromettre l'enquête préliminaire en cours".
La Finlande dans le viseur d'espions ?
Alors que la Finlande a connu ces dernières années un certain nombre d'attaques visant des organes de l'État, ayant provoqué la fermeture de sites web pendant plusieurs heures, M. Muurman a estimé que cette dernière attaque était particulièrement préoccupante.
"Cette affaire est exceptionnelle en Finlande, grave en raison de la qualité de la cible et malheureuse pour les victimes", a-t-il déclaré.
Le Parlement finlandais a déclaré qu'il coopérait à l'enquête visant à faire la lumière sur l'attaque, qui a été détectée lors de "contrôles techniques internes".
"La cyber-attaque contre le Parlement est une attaque sérieuse contre notre démocratie et contre la société finlandaise", a déclaré Anu Vehvilainen, présidente du Parlement finlandais, dans un communiqué.
"Afin de renforcer la cyber-sécurité, nous avons besoin de mener des actions nationales ainsi que bénéficier d'actions au niveau de l'UE et de la coopération internationale", a ajouté la responsable politique.
Plus tôt cette année, le Parlement de la Norvège, voisine de la Finlande, avait été lui aussi été victime d'une cyber-attaque similaire. Les autorités norvégiennes avaient mené une enquête avant d'accuser publiquement le groupe de hackers APT 28, lui-même soupçonné de travailler pour les services militaires russes.