En Ukraine, la résilience des forêts primaires de hêtres est observée de près.
Ce sont des lieux quasiment vierges de toute intervention humaine, et la nature ne s'y est jamais aussi bien portée malgré les chamboulements climatiques… Dans les forêts primaires des Carpates, en Ukraine, le hêtre est le maître des lieux. Un douzaine de pays en Europe abritent des forêts comme celles-ci, qui suscitent l'intérêt des scientifiques pour leur incroyable résilience. Myroslav Kabal étudie la réserve de biosphère des Carpates et se veut très optimiste.
« Les arbres anciens dans la forêt de la réserve ne sont pas menacés, assure-t-il. Ils se trouvent tous dans des zones intouchables où les activités humaines sont interdites. Ils résistent au changement climatique et ne sont pas affectés par les ravageurs parce qu'ils poussent dans un écosystème équilibré qui s'auto-régule. Si les arbres sont mis à terre par le vent, ils sont rapidement remplacés par d'autres, qui poussent très rapidement. La nature se renouvelle sans encombres. »
Ici, de nombreux arbres ont entre 300 et 350 ans. Le plus ancien à avoir été identifié est âgé de cinq siècles. En étudiant la régénération de ces forêts primaires, immenses laboratoires à ciel ouvert, les scientifiques espèrent trouver des clés pour aider les forêts semées par l'homme à mieux faire face au changement climatique.