La fin du mandat de Donald Trump a beau être proche, les démocrates sont bien décidés à précipiter sa sortie.
La fin du mandat de Donald Trump a beau être proche, les démocrates sont bien décidés à précipiter sa sortie.
Ils ont déposé lundi à la Chambre des représentants un acte d'accusation contre le président en fonction. Première étape vers l'ouverture formelle d'une deuxième procédure de destitution contre le milliardaire, qu'ils accusent d'avoir "incité à la violence" qui a frappé le Capitole. Un vote en séance plénière pour adopter cet acte d'accusation pourrait être organisé dès mercredi à la Chambre.
Les démocrates demandent également au vice-président Mike Pence de démettre le milliardaire en invoquant le 25ème amendement de la Constitution. Cela consisterait pour celui-ci et les principaux ministres à constater l'inaptitude du président à exercer sa fonction.
Un républicain s'est opposé à l'adoption à l'unanimité de cette résolution. Un vote en séance plénière devrait avoir lieu dès mardi à la Chambre.
Donald Trump pourrait ainsi devenir le premier président des Etats-Unis à être mis en accusation au Congrès deux fois dans une procédure de destitution.
La "complicité" des républicains "met en danger l'Amérique, sape notre démocratie et cela doit cesser", a tonné dans un communiqué la puissante présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, après cette objection.
Elle a de nouveau accusé Donald Trump d'avoir "incité une insurrection meurtrière contre l'Amérique" lors des violences de mercredi dernier.
Mais le camp républicain semble réticent à lâcher le locataire de la Maison Blanche. Même si dimanche, quelques élus l'ont sommé de démissionner.
Soutenu par un vaste nombre de démocrates à la Chambre, l'acte d'accusation devrait être facilement adopté.
Mais le doute demeure sur le déroulement, et l'issue, du procès qui devra ensuite avoir lieu au Sénat, aujourd'hui à majorité républicaine. Les démocrates en prendront le contrôle le 20 janvier mais auront besoin du ralliement de nombreux républicains pour atteindre la majorité des deux tiers nécessaire à sa condamnation.
Isolé à la Maison Blanche, évincé de Twitter et des autres grands réseaux sociaux qui veulent éviter de nouvelles incitations à la violence, Donald Trump quittera la Maison blanche le 20 janvier prochain.