Navalny : l'UE accentue la pression

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Le Kremlin fait savoir qu'il "ne prendra pas en considération" les appels à sa libération lancés par les occidentaux.

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**L'Union européenne, par la voix du porte-parole de sa diplomatie, a accentué la pression contre la Russie suite à l'arrestation du principal opposant à Vladimir Poutine, et réitéré les appels à sa libération. Une demande que le Kremlin "ne prendra pas en considération". **

La détention d'Alexeï Navalny est "inacceptable, pour l'Europe et la communauté internationale", a répété ce lundi le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borell depuis Bruxelles, quelque 2 000 kilomètres à l'ouest du bâtiment moscovite où est enfermé, pour au moins un mois encore, l'opposant russe.

Le diplomate européen n'exclut pas que de nouvelles sanctions de l'UE contre Moscou s'ajoutent à celles déjà prises après son empoisonnement. "Mais les sanctions en elles-mêmes ne sont pas une réponse politique. Les sanctions sont un outil. Outre des sanctions, on doit continuer à tendre la main, à discuter et à exprimer son point de vue", a-t-il expliqué, laissant entendre qu'il pourrait prochainement se rendre à Moscou. 

"Les droits de M. Navalny doivent être pleinement et inconditionnellement respectés et appliqués. La politisation de la justice est inacceptable. Nous appelons les autorités russes à libérer M. Navalny, ainsi que tous les journalistes et activistes qui ont été détenus dans le cadre de son retour", a exhorté M. Borell. 

Moscou ne "prend pas en considération"

Une demande que "ne prendra pas en considération" le Kremlin, selon son porte-parole Dmitri Peskov. Les autorités mettent en garde les personnes comptant manifester ce samedi pour réclamer la libération du militant, laissant entendre que les appels à manifester massivement pourraient être "illégaux". 

Pour les représentants de l'Etat russe, le sort d'Alexeï Navalny est désormais une question intérieure à laquelle doit répondre la justice russe. Ils martèlent le motif officiel de la détention : la violation par ce dernier des conditions de sa condamnation en 2014 à de la prison avec sursis. 

"Les accusations d'infractions s'appliquent à tous les citoyens russes, elles n'ont rien à voir avec le président Poutine. Tout cela ne doit en aucun cas être associé au président. Les allégations selon lesquelles, dans cette affaire, une personne aurait peur d'une autre sont totalement absurdes", a estimé le porte-parole du Kremlin, contacté par la correspondante d'Euronews à Moscou.

Le militant anti-corruption Alexeï Navalny a été arrêté dimanche à son retour d'Allemagne, où il était en convalescence depuis son empoisonnement survenu en août. Une tentative d'assassinat dont il tient Vladimir Poutine pour responsable, malgré les démentis répétés des autorités.

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