Le nouveau président des Etats-Unis au travail : Joe Biden veut "effacer" l'ère Trump

Le nouveau président des Etats-Unis au travail : Joe Biden veut "effacer" l'ère Trump
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Par Sandrine Delormeeuronews avec AFP, AP
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Retour aux engagements climatiques de l'Accord de Paris, réintégration de l'OMS... C'est par toute une série de décrets que Joe Biden revient sur les mesures phares de Donald Trump. On vous les détaille.

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La troisième tentative aura été la bonne, Joseph Biden a enfin les clés de la Maison Blanche. Et "il n'y a pas de temps à perdre" pour le 46e président des États-Unis. Comme il l'avait promis, il s'est mis au travail.

Dans les heures qui ont suivi son investiture, il a signé une quinzaine de décrets qui démantèlent l'héritage de l'ère Trump en inversant le cours des choses sur l'immigration, l'équité raciale, la gestion de la pandémie du coronavirus, la participation des États-Unis à l'OMS et "le changement climatique", je cite, que "nous allons combattre comme nous ne l'avons jamais fait".

Dans le bureau ovale, il a notamment déclaré à la presse : "le troisième décret que je vais signer sous vos yeux est l'engagement que j'ai pris de rejoindre l'Accord de Paris sur le climat à partir d'aujourd'hui".

Le nouveau président américain a demandé aux agences de revoir et d’annuler plus de 100 mesures que Donald Trump avait pris en matière d’environnement. Il a notamment annulé le projet controversé d’oléoduc Keystone XL entre les États-Unis et le Canada.

Il a aussi annulé le départ des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé. Et c’est Anthony Fauci, l’expert du gouvernement en matière de maladies infectieuses, qui dirigera la délégation américaine.

Joe Biden a également annulé le "Muslim Ban", le décret migratoire controversé qui interdit aux ressortissants de pays en majorité musulmans d'entrer aux États-Unis.

"Cette mesure était enracinée dans la xénophobie et l'animosité religieuse", a déjà justifié Jake Sullivan, le futur conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche.

Le ton avait été donné, la rupture symboliquement consommée avec son prédécesseur, par le discours d'investiture grave, mais plein d'espoir de Joe Biden :

En ce jour de janvier, toute mon âme est tournée vers ceci : rassembler l'Amérique, unir notre peuple, unir notre nation, et je demande à chaque Américain de se joindre à moi dans cette cause. (...)

Voici donc mon message à ceux qui se trouvent au-delà de nos frontières : l'Amérique a été mise à l'épreuve et nous en sommes sortis plus forts. Nous allons réparer nos alliances et nous engager à nouveau avec le monde.
Joseph Robinette Biden
46e président des États-Unis

S'engager, réparer, mais pas seul, à ses côtés se tient la vice-présidente Kamala Harris. C'est la première fois qu'une femme occupe ce poste à la tête de la première puissance mondiale. L'ex-sénatrice noire et d'origine indienne Kamala Harris, 56 ans, a prêté serment juste avant Joe Biden.

C'est avec son soutien que Joe Biden va porter le nouveau projet de loi sur l'immigration au Congrès. Il compte offrir aux Dreamers, les 700 000 jeunes arrivés clandestinement aux États-Unis lorsqu'ils étaient enfants, et aux autres immigrés en situation irrégulière arrivés avant le 1er janvier, une possibilité de naturalisation à terme et sous conditions. 11 millions de personnes seraient concernées.

Quant à la pandémie de Covid-19, à l'origine de ces images inédites de présidents américains masqués, elle est la lutte prioritaire de Joe Biden.

Et là encore, il a déjà pris des mesures : le port du masque est désormais obligatoire dans les bâtiments fédéraux pour les agents fédéraux.

Et pour aider les Américains qui ont perdu leur emploi à cause de cette crise, il va étendre le moratoire sur les expulsions de logement et la pause dans le remboursement de prêts étudiants fédéraux.

Si Joseph Biden a l'intention de marquer les 100 premiers jours de son administration par des mesures plus humaines, cela semble bien parti.

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