Moscou tente de dissuader les manifestations pro-Navalny

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Par euronews avec AFP
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Les autorités russes multiplient les arrestations dans l'entourage de l'opposant Alexeï Navalny et promettent de réprimer ce samedi les rassemblements qualifiés d'illégaux.

Moscou resserre l'étau autour des soutiens d'Alexeï Navalny à la veille d'une journée de manifestations prévue dans toute la Russie pour réclamer la libération de l'opposant.

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Depuis deux jours, les arrestations se multiplient dans l'entourage de l'ennemi numéro 1 du Kremlin. Parmi les interpellations rapportées ce vendredi, celle de sa coordinatrice de Vladivostok (Extrême Orient), celle de Tioumen (Oural), une collaboratrice à Novossibirsk (Sibérie), un autre dans l'enclave de Kaliningrad (Baltique) et un juriste à Oufa (Bachkortostan) .

Des médias ont également rapporté l'arrestation à Novossibirsk de Sergueï Boïko, qui avait défié le parti du Kremlin aux élections régionales en septembre.

Lioubov Sobol, une figure montante de l'opposition doit elle comparaître ce vendredi, au lendemain de son interpellation pour avoir appelé à des manifestations qualifiées d'illégales. Le même sort est réservé à Kira Yarmych, porte-parole d'Alexeï Navalny.

Arrestations et mises en garde

Les eurodéputés ont réclamé ce jeudi de nouvelles sanctions contre les oligarques russes. Le président du Conseil européen, Charles Michel a lui condamné la détention d'Alexeï Navalny au nom des 27 : "Nous condamnons la détention d'Alexeï Navalny par les autorités russes. Les droits de M. Navalny doivent être pleinement et inconditionnellement respectés, nous demandons à la Russie de le libérer immédiatement et d'assurer sa sécurité".

Moins d'une semaine après le retour en Russie d'Alexeï Navalny, l'ampleur des manifestations de ce samedi sera guettée par tous. La police de Moscou a elle prévenu qu'elle réprimera tout rassemblement illégal.

Les réseaux sociaux dans le collimateur

Le gendarme russe des télécommunications Roskomnadzor a lui menacé les réseaux sociaux d'amendes face à la multiplication des appels à manifester, en particulier les plateformes Tik Tok et Vkontakte (VK), l'équivalent russe de Facebook.

Le ministère de l'Education a lui appelé les parents à "s'intéresser aux projets de leurs enfants et à les empêcher" de rejoindre des manifestations. Ces derniers jours, des milliers de vidéos et de messages de soutien à l'opposant circulent sur Tik Tok, plateforme particulièrement populaire auprès des adolescents, dont des appels à manifester, des conseils pour ne pas se faire arrêter ou des vidéos d'élèves remplaçant le portrait de Vladimir Poutine par celui d'Alexeï Navalny dans leur salle de classe.

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