Birmanie : l'armée dément les rumeurs de coup d'Etat

Birmanie : l'armée dément les rumeurs de coup d'Etat
Tous droits réservés Thein Zaw/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
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Par euronews avec AFP
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La tension est forte avec les forces armées qui contestent les résultats des législatives de novembre remportées par le parti de la dirigeante Aung San Suu Kyi

L'armée birmane a assuré samedi respecter la constitution, en revirement des déclarations de son commandant en chef qui avait fait craindre un coup d'Etat.

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En Birmanie, l'armée a démenti des rumeurs de coup d'Etat imminent contre la dirigeante Aung San Suu Kyi. Ces rumeurs font suite à des déclarations de son commandant en chef, le général Min Aung Hlaing, chef de l'armée qui avait évoqué une éventuelle abolition de la constitution si "nécessaire".

"Tatmadaw (nom officiel des forces armées birmanes) respecte la constitution actuelle (...) et respectera la loi en la défendant", affirme samedi l'armée dans une déclaration où elle explique que son commandant en chef a été mal compris.

Accusations de fraude électorale

Ces déclarations interviennent dans un contexte tendu. La puissante armée birmane conteste en effet le résultat des législatives de novembre dernier massivement remportées par la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d'Aung San Suu Kyi. L'armée dénonce un processus électoral entaché de fraudes.

Très critiquée à l'international pour sa gestion de la crise des rohingyas, l'ancienne dissidente garde le soutien d'une majorité de la population.

La dernière dissolution de la constitution birmane remonte à 1988, lorsque l'armée avait rétabli une junte au pouvoir après un soulèvement populaire.

Les commentaires du général sur la constitution, même s'ils n'évoquaient pas directement la possibilité d'un coup d'Etat, ont alarmé plus d'une douzaine de représentations diplomatiques étrangères ainsi que l'ONU, tandis que les petits partis politiques ont appelé à un dialogue entre Aung San Suu Kyi et les militaires.

L'armée estime que dix millions de cas de fraude ont eu lieu dans les bureaux de vote en novembre, et demande à la commission électorale de publier les listes électorales aux fins de vérification. La commission réfute pou sa part toute fraude, en admettant toutefois qu'il y a eu des "failles" dans les listes.

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