Russie : 4 500 arrestations lors d'une nouvelle journée de mobilisation pro-Navalny

Russie : 4 500 arrestations lors d'une nouvelle journée de mobilisation pro-Navalny
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Par euronews avec AFP
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Dans plus de 80 villes en Russie, des dizaines de milliers de manifestants ont bravé le Kremlin et réclamé la libération de l'opposant Alexeï Navalny

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Comme prévu, les arrestations se sont multipliées lors d'une deuxième journée de mobilisation pour réclamer la libération de l'opposant Alexeï Navalny. Mais une fois encore, l'arsenal répressif déployé par le Kremlin, n'a pas empêché des dizaines de milliers de Russes de manifester à travers tout le pays.

Au total, plus de 4 500 arrestations ont été recensées dans 82 villes selon l'organisation OVD-Info spécialisée dans le suivi des manifestations. "Poutine démission, Poutine voleur", pouvait-on entendre dans les cortèges.

A Moscou, comme dans plusieurs grandes villes, le centre a été quadrillé par la police anti-émeute. Des stations de métro et des rues ont été fermées. Parmi le millier de manifestants interpellés dans la capitale figure la femme d'Alexeï Navalny, Youlia.

Les villes de Novossibirsk et Iekaterinbourg en Sibérie ont connu des rassemblements parmi les plus importants.

Selon l'union des journalistes russes, au moins 35 membres de la presse ont également été arrêtés.

"Je pense que nous sommes à un moment charnière", explique cette manifestante Maria London qui est aussi journaliste. "Alors que la dernière fois c'était vraiment effrayant de manifester, aujourd'hui c'est amusant de voir ces policiers, de voir le gouverneur de la région de Novossibirsk, le maire de la ville, de voir la réaction du camarade Poutine et des autres. Je pense que maintenant que c'est devenu drôle, ça va être le début de la fin pour eux".

"Je suis née sous Poutine, je ne veux pas mourir sous Poutine. C'est pour ça que je suis là", témoigne cet autre manifestant.

A Saint-Pétersbourg, autre place forte de l'opposition, près de 2 000 personnes se sont rassemblées avant l'intervention des forces anti-émeutes.

La première journée de mobilisation samedi dernier avait déjà réuni des dizaines de milliers de protestataires, et s'était soldé par environ 4 000 arrestations.

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