L'émissaire de l'UE en visite à Moscou tente de faire plier la Russie sur Navalny

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Par Laurence Alexandrowicz
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Le chef de la diplomatie de l'UE était à Moscou pour évoquer le cas Navalny notamment, alors que l'Europe pourrait avoir besoin du vaccin russe.

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La Russie et l'Union européenne cherchent à coopérer malgré les tensions entre elles. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell était à Moscou ce vendredi, première visite d'un vice-président de la Commission européenne depuis quatre ans, pour renouer le dialogue, et plaider pour la libération d'Alexei Navalny.

"J'ai fait part à M. Lavrov de notre profonde inquiétude, a déclaré Josep Borrell, et réitéré notre appel à sa libération et au lancement d'une enquête impartiale sur son empoisonnement."

L'opposant russe est en prison depuis son retour d'Allemagne, après les cinq mois de convalescence qui avaient suivi son empoisonnement. Alexeï Navalny est déjà condamné à presque 3 ans de prison, d'autres condamnations pourraient suivre.

"Je parle d'établir la vérité sur ce qui s'est passé avec Navalny, a déclaré Sergueï Lavrov, quand cela s'est passé, où cela s'est passé. Face à nos nombreuses tentatives pour obtenir des résultats, l'Allemagne, la France, la Suède ne nous ont fourni aucune réponse. Vous le savez vous-même, c'est assez impoli, pour ne pas dire plus, et une telle arrogance de la part de l'Europe culturelle me semble inacceptable".

Ce qui pourrait rapprocher l'Union européenne et la Russie, c'est le vaccin russe : selon les résultats la revue médicale The Lancet, le vaccin Spoutnik V est efficace à 91,6%.

"C'est une bonne nouvelle pour l'humanité, a réagi Josep Borrell, car nous allons disposer de plus d'outils face à la pandémie. Et maintenant, j'espère que l'Agence européenne des médicaments pourra certifier l'efficacité de ce vaccin afin qu'il puisse être utilisé également dans les États de l'Union européenne".

Les autorités russes, déjà visées par de multiples sanctions occidentales, sont restées sourdes aux critiques nationales et occidentales dans l'affaire Navalny et la répression des manifestations.

Certains Etats de l'Union européenne évoquent la possibilité de nouvelles sanctions, notamment l'Allemagne, une question sensible si l'UE a besoin des doses de Spoutnik V.

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