Espagne : la police arrête un rappeur condamné pour des tweets visant la police et la monarchie

Espagne : la police arrête un rappeur condamné pour des tweets visant la police et la monarchie
Tous droits réservés Paul White/Copyright 2018 The Associated Press. All rights reserved.
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Par euronews avec AFP
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Ce rappeur, Pablo Hasel, s'était barricadé lundi dans l'université de Lérida, en Catalogne, avec des dizaines de soutiens afin de tenter d'empêcher une arrestation qui suscite la controverse en Espagne.

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La police a arrêté mardi matin en Catalogne un rappeur condamné à une peine de prison pour des tweets attaquant la monarchie et les forces de l'ordre. Le rappeur, Pablo Hasel, s'était barricadé lundi dans l'université de Lérida, en Catalogne, avec des dizaines de soutiens afin de tenter d'empêcher cette arrestation qui suscite la controverse en Espagne. "Ils ne nous feront jamais plier, malgré toute la répression", a dit, le poing levé, Pablo Hasel, escorté par la police. 

Le rappeur avait jusqu'à vendredi soir pour se rendre volontairement en prison et commencer à y purger sa peine de neuf mois pour des tweets dans lesquels il qualifiait notamment les forces de l'ordre espagnoles de "mercenaires de merde", les accusait de torture et d'assassinats et dans lesquels il s'en prenait également à la monarchie espagnole."Ils devront venir m'enlever et cela servira aussi à dépeindre l'État sous son vrai visage, celui d'une fausse démocratie", avait-il déclaré à l'AFP au téléphone vendredi.

Défense de la liberté d'expression

Plusieurs manifestations de soutien ont eu lieu ces dernières semaines à Madrid et Barcelone. Mais la condamnation suscite la controverse en Espagne, au-delà du monde étudiant. Plus de 200 personnalités du monde culturel, dont le réalisateur Pedro Almodóvar et l'acteur Javier Bardem, ont signé une tribune pour le soutenir.

L'affaire est devenue une véritable épine dans le pied du gouvernement de gauche. Sur la défensive, l'exécutif a promis lundi dernier "une réforme" pour que les "excès verbaux commis dans le cadre de manifestations artistiques, culturelles ou intellectuelles" ne relèvent pas du droit pénal et ne se traduisent plus par des peines de prison.

Car il n'est pas le premier à enfreindre la loi espagnole. En 2018, un autre rappeur, connu sous le nom de Valtònyc, avait été condamné à trois ans et demi de prison, mais il s'était enfui en Belgique, où la justice avait refusé son extradition.

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