Les 2 ans du "Hirak" : retour sur ce soulèvement historique en Algérie

Archives : manifestation à Alger, le 11/12/2019
Archives : manifestation à Alger, le 11/12/2019 Tous droits réservés Toufik Doudou/Copyright 2019 The Associated Press. All rights reserved.
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Par Olivier Peguy avec AFP, AP
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Il y a deux ans, jour pour jour, la population algérienne descendait dans les rues pour réclamer le départ du président Bouteflika. Retour sur ce soulèvement appelé "Hirak".

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Il y a deux ans, jour pour jour, la population algérienne descendait dans les rues pour réclamer le départ du président Bouteflika. Retour sur ce soulèvement appelé "Hirak".

C'était il y a deux ans, le 22 février 2019 : début d'un soulèvement populaire inédit en Algérie, baptisé "Hirak", le mouvement en arabe.

Une mobilisation pour dire non à un cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika.

Ce président est alors au pouvoir depuis près de 20 ans. C'est trop pour ces manifestants qui expriment dans la rue, leur volonté de changement. Des manifestations pacifiques dans tout le pays, drainant toujours plus de monde.

Démission de Bouteflika

Face à la pression populaire, Abdelaziz Bouteflika démissionne le 2 avril 2019. Et c'est son chef d'Etat major Ahmed Gaïd Salah, qui devient le nouvel homme fort du pays.

Mais cela ne calme pas la contestation, bien au contraire ! Car au-delà de Bouteflika, les manifestants veulent en finir avec tout un système politique mêlant, selon eux, népotisme et corruption.

Ils ne se satisfont pas des poursuites judiciaires engagées contre quelque caciques du régime.

Ils ne se satisfont pas non plus de l'élection présidentielle fin 2019, qui voit la victoire d'Abdelmadjid Tebboune, un ancien proche de Bouteflika.

Il n'y a bien que le Covid-19 que parvient à suspendre les manifestations. Pas ou peu de rassemblements au plus fort de l'épidémie.

Deuxième anniversaire

A l'approche du deuxième anniversaire du soulèvement, le chef de l'Etat fait un geste en direction des manifestants. Il y a quelques jours, il annonçait une grâce présidentielle pour plusieurs dizaines de prisonniers d'opinion, dont le journaliste Khaled Drareni, une des figures du "Hirak".

Pas sûr que cela suffise à calmer la colère des manifestants, qui ont appelé à des rassemblements dans tout le pays ce lundi, pour marquer le deuxième anniversaire du soulèvement.

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