Kinshasa accuse des rebelles hutus rwandais d'être responsables de l'attaque, des accusations démenties par le groupe armé.
PUBLICITÉLes drapeaux sont en berne à la Commission Européenne à Bruxelles, ce mardi. L'hommage des vingt-sept à Luca Attanasio, ambassadeur de l'Italie en République démocratique du Congo (RDC).
Le diplomate est mort assassiné, hier, dans la région de Goma, au Nord-Kivu, en compagnie de son garde du corps et de son chauffeur, également exécutés alors qu'il circulait avec un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM).
Kinshasa accuse les rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), des accusations rejetés par ces derniers.
Stephane Dujarric, spokesperson for the UN Secretary-General:
"Le Secrétaire général demande au gouvernement de la République démocratique du Congo d'enquêter rapidement sur cet odieux crime qui a pris pour cible une mission conjointe des Nations unies, et de traduire les auteurs en justice", a fait savoir Stephane Dujarric, porte-parole du Sécrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. "Il réaffirme que les Nations unies continueront à soutenir le gouvernement et le peuple congolais et leurs efforts pour instaurer la paix et la stabilité, en particulier dans l'est du pays".
Luca Attanasio avait 43 ans. Arrivé en RDC en 2017, il était l'un des plus jeunes ambassadeurs italiens. A Limbiate, en Lombardie, d'ou il était originaire on se souvent du jeune homme qu'il était.
"C'était un homme qui rêvait et réalisait ses rêves. En fait, il était parti jeune, il a étudié à l'académie diplomatique. Il a réussi, donc pour nous c'est une fierté", raconte Antonio Romeo, le maire de la commune.
La région du Nord-Kivu, où il évoluait, est un des secteurs les plus dangereux de RDC, notamment du fait de la présence de groupes armés. Une violence attisée par l'extrême richesse en minerais et en bois de cette partie du pays.