Quel avenir pour les travailleurs des plate-formes ? L'UE lance des consultations

Quel avenir pour les travailleurs des plate-formes ? L'UE lance des consultations
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Par Maxime Bayce
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La question de la relation entre travailleurs et plate-formes se pose de manière toujours plus aigüe. Plusieurs décisions de justice leur ont accordé un statut de salarié.

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En Europe, on estime qu'environ 24 millions de personnes, soit près de 10 % des hommes et femmes en âge de travailler, ont déjà collaboré au moins une fois avec des plate-formes de travail en ligne et pour 3 millions d'entre eux, il s'agit même de leur travail principal.

Mais quelle protection pour ces travailleurs à qui les plate-formes refusent le statut de salarié ? La Commission européenne tente actuellement de s'attaquer à ce problème. Des consultations ont ainsi été lancées par Bruxelles.

"L'économie de plate-formes est là pour rester. Les nouvelles technologies, les nouvelles sources de connaissances, les nouvelles formes de travail vont façonner le monde dans les années à venir. Et selon tous nos travaux sur l'économie numérique, ce sont de nouvelles opportunités qui ne doivent pas s'accompagner de droits différents. En ligne et hors ligne, tout le monde doit être protégé et autorisé à travailler en toute sécurité et dans la dignité", a expliqué Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne. 

La semaine dernière, la Cour suprême britannique a rendu une décision donnant raison à un collectif de chauffeurs Uber. Selon les juges, la relation entre la société américaine et eux relève bien du salariat et non du travail indépendant.

Etrange hasard du calendrier, quelques jours avant ce jugement le patron d'Uber, Dara Khosrowshahi lui même, avait dans un courrier exprimé la nouvelle doctrine de la firme : une approche, alliant flexibilité et protection.

Le géant au pieds d'argile, déficitaire à travers le monde, va en effet peut être finalement être amené à transiger. Avant le Royaume-Uni, début 2020, c'était la Cour de cassation en France qui avait également requalifié la relation entre un chauffeur et Uber, en contrat salarié. A l'époque, l'entreprise avait pris acte de la décision sans pour autant proposer aux conducteurs français une évolution significative de leurs conditions de travail.

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