Meurtre de Khashoggi : Ryad et Washington se gardent bien de rompre leurs relations

Meurtre de Khashoggi : Ryad et Washington se gardent bien de rompre leurs relations
Tous droits réservés Manuel Balce Ceneta/AP Photo
Par euronews
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Les Etats-Unis ont publiquement accusé le prince héritier d'Arabie saoudite d'avoir "validé" l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi et ont sanctionné certains de ses proches, sans aller jusqu'à punir le puissant dirigeant, dans l'espoir d'éviter la "rupture" avec cet allié clé.

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L'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi n'aurait pas pu se faire sans l'aval du prince héritier d'Arabie Saoudite. C'est ce qu'affirme le renseignement américain. Dans un rapport, il souligne que Mohammed Ben Salman disposait d'un "contrôle absolu" des services de renseignement, "rendant très improbable" une telle opération sans son "feu vert". 

Il contient une liste d'une vingtaine de personnes impliquées dans l'opération, dont l'ex-numéro deux du renseignement saoudien Ahmed al-Assiri, proche de MBS, et l'ex-conseiller du prince Saoud al-Qahtani, tous deux blanchis par la justice de leur pays.

Des accusations aussitôt rejetées par Ryad qui se garde bien cependant de rompre ses relations avec l'allié américain.

Même posture du côté de Washington. Si les Etats-Unis vont sanctionner certains proches du prince, celui-ci n'est pas visé. Objectif : éviter la rupture avec l'Arabie Saoudite. "Les Etats-Unis n'imposent généralement pas de sanctions aux plus hauts dirigeants de pays avec lesquels ils entretiennent des relations diplomatiques", a justifié le département d'Etat.

"La relation avec l'Arabie Saoudite est importante. Nous avons d'importants intérêts en cours. Nous restons engagés dans la défense du royaume. Mais nous voulons également nous assurer, et c'est ce que le président a dit dès le début, que la relation reflète mieux nos intérêts et nos valeurs. Ce que nous avons fait par les actions que nous avons prises n'est pas vraiment de rompre la relation, mais de la recalibrer" souligne Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine.

Cette affaire a terni l'image du jeune prince héritier, véritable homme fort du royaume rapidement désigné par des responsables turcs comme le commanditaire du meurtre.

Après avoir nié l'assassinat, Ryad avait fini par dire qu'il avait été commis par des agents saoudiens ayant agi seuls.

Critique du pouvoir saoudien après en avoir été proche, Jamal Khashoggi, résident aux Etats-Unis et chroniqueur du quotidien Washington Post, avait été assassiné le 2 octobre 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul par un commando d'agents venus d'Arabie saoudite.

Sources additionnelles • AFP

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