Birmanie : funérailles à Mandalay, nouvelle manifestation pro-démocratie à Rangoun

Funérailles à Mandalay, en Birmanie, lundi 1 er février 2021
Funérailles à Mandalay, en Birmanie, lundi 1 er février 2021 Tous droits réservés AP/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
Par euronews avec AP, AFP
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Alors que les Birmans disent adieu aux manifestants tombés dimanche, la répression de l'armée se durcit ce matin à Rangoun, même si les États-Unis ont haussé le ton et que le conseil de sécurité de l'ONU envisage une nouvelle réunion.

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C'était les funérailles de l'une des victimes des affrontements entre manifestants pro-démocratie et les forces de l'ordre en Birmanie. Les reporters sur place n'ont pu savoir si la femme, connue sous le nom de Ma Daisy, a été touchée par une balle réelle ou une balle en caoutchouc, mais elle a été tuée à Mandalay dimanche.

Si certains rapports mettent en avant un bilan encore plus lourd, selon l'ONU, au moins 18 personnes ont été tuées ces derniers jours alors que la répression menée par les putschistes est de plus en plus forte. L'appartement d'un journaliste de "Democratic Voice of Burma", a été violemment attaqué lundi soir et le journaliste emmené.

Une nouvelle réunion du conseil de sécurité est envisagée, les États-Unis s'attendent à de nouvelles annonces, si ce n'est des sanctions, contre le régime militaire :

"Nous condamnons le meurtre brutal de personnes non armées par les forces de sécurité birmanes, ses attaques contre des journalistes et des militants et les détentions injustes qui se poursuivent. Les États-Unis, en étroite coordination avec nos partenaires et alliés, ont clairement fait savoir à l'armée birmane que la violence contre le peuple birman est odieuse. La récente escalade et les tactiques des forces de sécurité sont répréhensibles" a expliqué Ned Price, porte-parole du Département d'État américain.

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Manifestation pro-démocratie à Rangoun, en Birmanie, 2 février 2021AP/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved

Les manifestants pro-démocratie étaient encore dans la rue ce matin à Rangoun, et les heurts violents. Ils sont aussi mobilisés dans d'autres villes comme Tavoy dans le sud du pays (Dawei). Tous continuent de réclamer la libération des prisonniers politiques et d'Aung San Suu Kyi, la dirigeante birmane évincée par le coup d'état de l'armée il y a un mois.

Tenue au secret depuis son arrestation le 1er février, Aung San Suu Kyi a comparu ce lundi en visioconférence et été inculpée pour violation d'une loi sur les télécommunications et "incitation aux troubles publics", a indiqué l'avocat Nay Tu, membre de son équipe de défense.

Elle était déjà poursuivie pour avoir importé illégalement des talkies-walkies et ne pas avoir respecté des restrictions liées au coronavirus, des motifs jugés extravagants par les observateurs internationaux.

La prix Nobel de la paix 1991 semble "en bonne santé", a relevé son principal avocat Khin Maung Zaw, qui n'a toujours pas été autorisé à la rencontrer, mais l'a entendue lors de l'audience en visioconférence. 

"Nous ne pouvons pas dire avec certitude combien d'infractions supplémentaires pourront lui être imputées. Tout peut arriver en ce moment".

Une prochaine audience est prévue le 15 mars.

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