Mikhaïl Gorbatchev a 90 ans : adulé à l'ouest, décrié à l'est

Mikhaïl Gorbatchev a 90 ans : adulé à l'ouest, décrié à l'est
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Par Euronews
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Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev a 90 ans, il est le dernier à avoir dirigé l'URSS.

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En Russie, sa réputation est double : il est à la fois le réformateur, l'initiateur de la Perestroïka, populaire à l'ouest et, en même temps, il est celui qui n'a pas réussi à empêcher l'effondrement de l'URSS.

La chute du mur de Berlin sonne pour Gorbatchev le début de la fin. À l'époque, Vladimir Poutine est un agent du KGB en poste à Dresde et il se désole qu'au Kremlin, le Président du Soviet suprême ne fasse rien.

Mais à Moscou, Mikhaïl Gorbatchev est à la tête d'une économie exsangue et n'est pas en mesure de résister.

Aujourd'hui, à Budapest, son ami l'écrivain Janos Zolcer s'en réjouit : "Le simple fait d'être ici et de parler librement, c'est son héritage. Il y a trente ans, il a quasiment donné la liberté à l'Union soviétique et aux peuples d'Europe de l'Est. On est maintenant responsable de nos vies."

La catastrophe nucléaire deTchernobyl endeuille l'URSS à peine un an après l'arrivée au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev.

Le dirigeant est incapable de préserver le secret et il lance alors la Glasnot, la politique de la transparence qui libéralise un peu la société soviétique.

Déjà mal aimé dans son pays pour avoir lancé une vaste campagne contre l'alcoolisme, Gorbatchev devient inversement populaire de l'autre côté du rideau de fer. Il instaure un dialogue direct avec Ronald Reagan. Il impulse la détente et sa diplomatie lui vaudra le prix Nobel de la Paix.

Au même moment, dans son pays Mikhaïl Gorbatchev fait face à des aspirations nationales de plus en plus fortes. En décembre 1991, le président de République soviétique de Russie Boris Eltsine signe avec ses homologues biélorusse et ukrainien les accords de Minsk qui mettent fin à l'existence de l'URSS.

Mikhaïl Gorbatchev se retrouvait à la tête d'un pays qui n'existait plus. C'était il y a 29 ans.

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