Sénégal : l'opposant Ousmane Sonko relâché sous contrôle judiciaire

Manifestation à Dakar, le 08 mars 2021.
Manifestation à Dakar, le 08 mars 2021. Tous droits réservés Leo Correa/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
Tous droits réservés Leo Correa/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Son arrestation pour suspicion de viol le 3 mars dernier a provoqué l'une des pires crises qu'ait connu le Sénégal depuis des années. Trois jours d'affrontements, de saccages et de pillages qui ont causé la mort d'au moins 5 personnes.

PUBLICITÉ

Ils sont descendus par centaines dans les rues de Dakar pour crier leur joie. Les partisans d'Ousmane Sonko ont salué ce lundi la décision d'un juge de relâcher sous contrôle judiciaire l'opposant sénégalais.

Ce dernier reste inculpé pour viol, mais a pu rentrer chez lui, comme l'a affirmé son avocat, Henri Gomis : "Il est libre à partir de cet instant. Je pense qu'aujourd'hui, il faut saluer cette décrispation qu'il y a eu au niveau de la justice, pour permettre au Sénégal de retrouver sa paix d’antan. Donc nous saluons également le doyen des juges qui a eu le courage de le mettre sous contrôle judiciaire."

"C'est la victoire de la jeunesse et de la vérité. Ousmane est le futur président du Sénégal", s'est exclamé Amadou Kébé, vendeur, qui disait être venu de loin pour soutenir Ousmane Sonko.

Ce lundi, de nombreux blindés ont été déployés sur la place de l'Indépendance de Dakar, centre du quartier névralgique du Plateau, siège des grandes institutions, dont la présidence, en prévision de nouvelles manifestations. Inquiètes, les autorités ont aussi suspendu l'école pendant une semaine. Le collectif Mouvement de défense de la démocratie (M2D), comprenant le parti de l'opposant, des formations d'opposition et des organisations contestataires de la société civile, avait appelé dimanche "à descendre massivement dans les rues" à partir de lundi et pendant trois jours.

Ras-le-bol généralisé

L'arrestation d'Ousmane Sonko le 3 mars dernier a provoqué l'une des pire crise qu'ait connu le Sénégal depuis des années. Trois jours d'affrontements, de saccages et de pillages, qui ont causé la mort d'au moins 5 personnes.

L'opposant au président Macky Sall réfute l'accusation de viol et estime qu'il est victime d'un complot, pour l'empêcher de se présenter au scrutin de 2024. Mais pour de nombreux observateurs, la colère qui a submergé le pays ces derniers jours dépasse l'arrestation d'Ousmane Sonko. Les Sénégalais expriment également un ras-le-bol, alors que la situation économique est très tendue du fait de la pandémie, et que nombres de jeunes se trouvent sans perspective d'avenir.

L'incertitude demeure quant à l'effet qu'aura la libération de M. Sonko, et quant au comportement qu'il adoptera. Un rassemblement était annoncé dans l'après-midi dans la capitale. Mais une grande partie de la contestation a échappé jusqu'alors à toute organisation.

Les différentes parties, à commencer par le président, sont pressées de toutes parts de trouver les voies de la désescalade.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Sénégal : Amadou Ba reconnaît la victoire de Bassirou Diomaye faye à l'élection présidentielle

Sénégal : les premiers résultats donnent le candidat antisystème en tête

No Comment : les Sénégalais se rendent aux urnes pour la présidentielle