Des villes fantômes ou presque, 10 ans après la catastrophe de Fukushima

Un restaurant abandonné dans la zone interdite de la ville de Tamioka, 27 février 2021
Un restaurant abandonné dans la zone interdite de la ville de Tamioka, 27 février 2021 Tous droits réservés Hiro Komae/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
Par euronews avec AFP, AP
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Au Japon, 10 ans après le tremblement de terre, le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima, la lente et douloureuse reconstruction des petites villes de la côte océanique.

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Ce sont des villes fantômes ou presque... 10 ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima causée par le tsunami engendré par un puissant séisme sous-marin dans l'océan pacifique, la vie a peu ou pas repris son cours sur la côte ouest du Japon.

Dans le département de Fukushima, jusqu'à 165 000 habitants avaient été évacués, par obligation ou par choix.

Ces dernières années, de nombreuses zones ont été déclarées à nouveau habitables par les autorités à la suite de travaux intensifs de décontamination, mais dans chaque ville côtière, des zones restent interdites. C'est le cas à Tomioka, 16 000 habitants avant la catastrophe, 1 600 aujourd'hui.

Pour Yuta Hatakeyama, qui avait 14 ans lorsque sa famille a dû quitter sa maison, la ville évoque des souvenirs doux-amers :

"Quand les cerisiers étaient en fleurs, il y avait un festival dans la ville, cette rue était pleine de monde et de stands de nourriture".

Aujourd'hui, cette route est toujours bouclée par des cônes rouges.

"Je n'avais aucune idée de ce qui se passait à l'époque. Cela fait 10 ans que c'est arrivé et je développe encore aujourd'hui des sentiments de tristesse."

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Yuya Hatakeyama, Tomioka, 26 février 2021Hiro Komae/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved

Et près de là, des sacs de terres contaminés attendent encore d'être évacués et traités... Les autorités prévoient la réhabilitation de cette zone au plus tard en mars 2023.

Hantées par le désastre et la menace persistante des radiations, les habitants de ces localités, ceux qui sont restés ou sont revenus, s'interrogent : comment rebâtir une communauté, créer du lien ?

A Namie, une dizaine de kilomètres le long de la côte plus au sud de Tamioka, Masakazu Daibo a franchi le pas l'an dernier grâce aux aides de l'état. 

AFP
Masakazu Daibo, restaurateur à Namie, Japon. 2021AFP

Après 9 ans passés à Tokyo, il est revenu  pour reprendre le restaurant de son grand-père. Il a dû tout détruire et reconstruire... Mais les clients ont encore du mal à venir déguster ses anguilles.

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