La pandémie et ses dégâts économiques ont éclipsé tous les autres sujets de la campagne. Le chef du gouvernement sortant est en position de remporter un quatrième mandat.
PUBLICITÉLes Néerlandais s'apprêtent à élire leur prochain gouvernement. Des élections générales auront lieu la semaine prochaine. Sans surprise, la gestion du Covid-19 et ses conséquences économiques semblent avoir éclipsé tous les autres sujets durant la campagne électorale.
Mais le Premier ministre Mark Rutte s'en sort bien. Son parti libéral-conservateur VVD est en tête des sondages depuis des mois, même s'il a légèrement baissé ces dernières semaines.
Malgré un couvre-feu controversé qui a donné lieu à des émeutes, le chef du gouvernement, qui n'hésite pas à se mettre en scène à vélo, est toujours aussi populaire après 11 ans au pouvoir. Et rien ne semble pouvoir l'empêcher de rester en selle pour un quatrième mandat.
"Nous constatons dans nos études que les préférences de la population penchent vers la gauche. On voit que les gens ont maintenant besoin de l'aide financière du gouvernement. Donc l'économie est redevenu le principal sujet, tandis que depuis quatre ou cinq élections, l'immigration était l'enjeu majeur", explique André Krouwel, professeur en Sciences politiques à l'Université libre d'Amsterdam.
Une mauvaise nouvelle pour le chef de file de l'extrême-droite Geert Wilders. Son parti anti-immigration et anti-islam pourrait arriver en deuxième position. Tous les autres partis du pays ont néanmoins décidé de ne pas s'allier avec lui, l'écartant de fait du pouvoir.
La pandémie a drastiquement limité la campagne électorale, la plupart des partis ont dû convaincre les électeurs par le biais de débats télévisés ou via les réseaux sociaux.
Ces élections législatives sont les premières dans l'UE depuis le début de la pandémie. Elles vont s'étaler sur trois jours, les 15, 16 et 17 mars à compter de lundi. Nul doute que ce scrutin sera suivi de près par les autres pays européens.