Un policier inculpé après le meurtre de Sarah Everard, vive émotion au Royaume-Uni

Un policier inculpé après le meurtre de Sarah Everard, vive émotion au Royaume-Uni
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Par Euronews avec AFP
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Un policier de l'unité de protection des représentations diplomatiques, Wayne Couzens, 48 ans, a été inculpé pour la mort de Sarah Everard. Cette responsable marketing de 33 ans avait disparu dans la soirée du 3 mars alors qu'elle rentrait à pied chez elle.

Un policier a été inculpé d'enlèvement et de meurtre vendredi à Londres après l'identification du corps de Sarah Everard, une jeune femme disparue depuis le 3 mars. L'affaire suscite une vive émotion au Royaume-Uni.

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La police métropolitaine de Londres a annoncé qu'un agent de son unité de protection des représentations diplomatiques, Wayne Couzens, 48 ans, avait été inculpé pour la mort de Sarah Everard. Cette responsable marketing de 33 ans avait disparu dans la soirée du 3 mars alors qu'elle rentrait à pied chez elle à Brixton dans le sud de la capitale, après avoir rendu visite à des amis. Citée dans un communiqué de la police, la famille de la victime a décrit une jeune femme "forte", "enjouée et belle", "gentille et attentionnée".

Le parquet a confirmé dans un communiqué que le suspect avait été inculpé "pour enlèvement et meurtre". Wayne Couzens, qui a été présenté à un juge samedi, avait été arrêté mardi soir dans le Kent (sud-est de l'Angleterre), où il vit et où le corps de la victime avait été découvert mercredi dans un bois. Ce corps a été formellement identifié vendredi. 

Émotion et colère

Wayne Couzens avait rejoint la police londonienne en septembre 2018. Il faisait partie depuis février 2020 d'une unité armée et en uniforme chargée de protéger les ambassades et autres représentations diplomatiques, a précisé la police. Ilest également soupçonné d'exhibition sexuelle. Saisie, la police des polices (IOPC) a indiqué jeudi qu'elle déterminerait si les forces de l'ordre avaient traité de manière "appropriée" ces faits, qui auraient eu lieu le 28 février, quelques jours avant la disparition de Sarah Everard, dans un fast-food londonien.

L'affaire a soulevé une vive émotion au Royaume-Uni, et une vague de colère de la part de nombreuses femmes. Sur les réseaux sociaux, beaucoup ont témoigné des violences sexistes qu'elles subissent parfois au quotidien, comme les injure, le harcèlement ou les agressions subies dans la rue. Jeudi, une députée, Jess Phillips, avait lu devant la Chambre des communes les noms des 118 femmes victimes de féminicide l'an dernier dans le pays.

Des associations ont appelé à plusieurs veillées samedi à la mémoire de Sarah Everard. Mais la police a averti que ces rassemblements seraient illégaux en raison des restrictions sanitaires, et que les organisatrices risquaient une amende de 10 000 livres Sterling (11 600 euros). Plusieurs centaines de personnes se sont toutefois rassemblées dans le parc de Clapham Common ce samedi. Parmi elles, la duchesse de Cambridge Kate Middleton.

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