Dans les sondages, le parti libéral VVD de Mark Rutte est donné en tête.
A la veille des législatives aux Pays-Bas, environ 2 000 personnes se sont rassemblées ce dimanche à La Haye pour protester contre les restrictions anti-Covid-19 mises en place par le gouvernement.
Une manifestation sous haute surveillance policière qui n'est pas la première depuis la mise en place des restrictions sanitaires. L'instauration d'un couvre-feu nocturne avait donné lieu à des émeutes fin janvier.
Malgré tout, beaucoup de Néerlandais jugent favorablement la gestion de la crise par le Premier ministre Mark Rutte, qui brigue un nouveau mandat aux législatives, un scrutin qui va se dérouler sur plusieurs jours, à compter de ce lundi, pour permettre aux bureaux de vote de respecter les mesures sanitaires et les gestes barrières.
Dans les sondages, son parti libéral VVD, qui dirige le pays avec les chrétiens-démocrates et les centristes, est donné gagnant. S'il est reconduit à la tête du gouvernement, Mark Rutte, au pouvoir depuis 2010, sera alors l'un des dirigeants européens actuels restés le plus longtemps en poste avec Angela Merkel et Viktor Orban.
Pourtant, l'image de son gouvernement avait été quelque peu écornée lorsqu'il a été contraint à la démission à la suite d'un scandale : des milliers de parents avait été accusés à tort de fraude aux allocations familiales et été obligés de rembourser des sommes importantes pour rien.
En face, le Parti de la liberté (PVV) du populiste Geert Wilders est crédité de 11 et 14% des intentions de vote. Il promet de son côté d'augmenter les dépenses de santé et de soutenir davantage les petites entreprises frappées par la crise.
Mais arriver en tête du scrutin ne suffira pas. Il faudra ensuite que Mark Rutte forme une coalition gouvernementale, alors qu'un nombre record de 37 partis participent à l'élection. Bonne nouvelle pour lui : les chrétiens démocrates se sont dits prêts à gouverner de nouveau avec lui.