Alors que les soldats américains sont censés se retirer du pays au plus tard le 1er mai, Moscou fait le forcing.
Rapprocher les autorités Afghanes et les talibans avant le 1er mai, date théorique à laquelle les soldats américains devront avoir quitté le pays : le pari semble irréaliste. Mais la Russie, bien décidée à accroître son influence dans la région, a pesé de tout son poids lors d'une conférence organisée à Moscou. Le chef de la diplomatie russe a appelé sans ambages à des progrès urgents.
« Nous regrettons que les efforts déployés pour lancer le processus politique à Doha n'aient pas encore donné de résultats, a martelé Sergueï Lavrov. Nous espérons que ces discussions permettront de créer les conditions pour mener progressivement des négociations inter-afghanes. [...] Alors que la situation militaro-politique se dégrade, nous considérons que de nouveaux retards seraient inacceptables. »
Des représentants américains, chinois et pakistanais étaient également présents et tous ont appelé les talibans à ne pas mener d'offensive ce printemps comme c'est le cas chaque année. Le mouvement islamiste contrôle actuellement environ la moitié du territoire, et les violences se sont intensifiées ces derniers mois, notamment avec des attentats visant des civils.