Migrations : l'Union européenne promet 276 millions d'euros pour aider la Grèce

Migrations : l'Union européenne promet 276 millions d'euros pour aider la Grèce
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Par Apostolos StaikosMaxime Bayce
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Depuis Lesbos, en Grèce, la commissaire européenne Ylva Johansson a assuré que l'Union européenne allait allouer 276 millions d'euros à la construction de nouveaux camps de réfugiés.

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C'est un camp de fortune aux confins de l'Europe. A Lesbos, île grecque située à quelques encablures de la Turquie, entre 6 000 et 7 000 migrants vivent dans des conditions indignes.

Ce lundi, Ylva Johansson, Commissaire européenne aux Affaires intérieures s'est rendue sur place. Elle a dit que l'Europe était prête à mettre sur la table 276 millions d'euros pour aider la Grèce à faire face au flux de réfugiés.

"Nous devons "européaniser" la question des migrations, nous soutenir mutuellement et ne laisser aucun État membre ou île seul. Et je dois dire aussi que je peux comprendre que chacun ait une limite à sa patience et je comprends que cette limite est proche", a-t-elle déclaré.

Shukran Shirzad vient d'Afghanistan, un long voyage qui s'est terminé à Lesbos en attendant d'être fixé sur son sort. Passionné de peinture, il a réalisé deux portraits, l'un du Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, et l'autre d'Υlva Johansson.

"Ces deux portraits sont des cadeaux à deux personnes qui tiennent nos destins entre leurs mains. Dommage que je n'aie pas pu voir la Commissaire Johansson. Nous voulons qu'elle nous aide à sortir de cette impasse. Nous méritons une vie meilleure", explique l'homme de 38 ans.

Au même moment, environ deux cents habitants protestaient contre la construction d'un nouveau camp sur l'île. Le ministre grec des Migrations et de l'Asile, également du voyage, s'est tout de même dit déterminé à poursuivre les travaux.

"Je dois souligner notre respect pour les insulaires qui ont accueilli à bras ouverts les réfugiés en 2015. Cependant, au cours des années suivantes, ils ont connu des problèmes et de nombreuses difficultés. Le nouveau pacte sur la migration et l'asile ne permettra jamais des situations comme dans le camp de Moria incendié en septembre 2020", a tenté de rassurer Notis Mitarachi.

"Les habitants ne veulent pas de nouveaux camps, les migrants veulent quitter les îles. Bien que sous le feu des critiques, Bruxelles et Athènes soutiennent que les nouveaux centres offriront la sécurité aux insulaires et de meilleures conditions de vie pour les réfugiés", analyse l'envoyé spécial d'Euronews, Apostolos Staikos.

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