L'UEFA fustige "l'avidité" des frondeurs de la Super League et adopte sa réforme

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Par Stephane Hamalian avec AFP
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Le président de l'UEFA a réaffirmé que les joueurs évoluant dans les clubs de cette ligue privée "seront bannis" des compétitions internationales telles que la Coupe du monde ou l'Euro.

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La Super Ligue, lancée par douze équipes de football dissidentes, est "une proposition honteuse" de quelques clubs "guidés par l'avidité", a réagi lundi le président de l'UEFA Aleksander Ceferin, annonçant l'adoption de la réforme de la Ligue des champions (C1) à partir de 2024.

Le patron de l'instance européenne du football, organisatrice de la prestigieuse Ligue des champions, a fustigé le projet annoncé quelques heures plus tôt par douze grands clubs européens, le comparant à "un crachat au visage de tous les amoureux du football", en opposition aux "compétitions ouvertes" qu'il entend prôner.

Le comité exécutif de l'UEFA a adopté la réforme de sa compétition phare à partir de 2024, impliquant le passage de 32 à 36 clubs avec un mini-championnat en guise de phase de groupes. "Nous sommes tous unis face à ce projet de non-sens", a-t-il encore repris au sujet de la Super Ligue, dont l'annonce a bouleversé le monde du football européen dans la nuit de dimanche à lundi.

Le syndicat de joueurs professionnels FIFPRO (Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels), a fait part de ses inquiétudes, quant à la création de cette ligue. "Le football s'appuie sur un héritage social et culturel unique, qui lui confère non seulement une relation inégalée avec ses fans, mais qui a également créé un moteur permettant la diffusion du jeu professionnel comme aucun autre sport".

"Une coopération saine et solidaire entre les compétitions nationales et internationales est essentielle" ajoute le syndicat. "Une nouvelle compétition portant atteinte à cette coopération pourrait causer des dommages irréparables" souligne-t-il dans un communiqué.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a apporté son soutien à l'UEFA, déclarant vouloir "examiner tout ce que nous pouvons faire avec les autorités du football pour nous assurer que cela ne se fera pas de la manière dont c'est actuellement proposé".

"Je ne pense pas que ce soit une bonne nouvelle pour les fans, je ne pense pas que ce soit une bonne nouvelle pour le football dans ce pays" a-t-il ajouté, précisant ne pas aimer "l'aspect" des propositions faites par les promoteurs de cette nouvelle Ligue.

Sanctions contre les clubs et les joueurs

Ce projet, emmené par le président du Real Madrid Florentino Perez, implique la participation permanente de 15 clubs fondateurs à une compétition quasiment fermée. Parmi ces 15 équipes, 12 sont connues (6 anglaises, 3 espagnoles, 3 italiennes).

Le président slovène de l'UEFA a aussi réaffirmé que les joueurs évoluant dans les clubs fondateurs de cette ligue privée "seront bannis" des compétitions internationales telles que la Coupe du monde ou l'Euro et "ne pourront pas représenter leurs équipes nationales".

Une mesure de rétorsion "inacceptable" pour FIFPRO, qui estime que les joueurs ne doivent pas être "des moyens de pression".

"Nous nous opposerons vigoureusement aux mesures prises par l'une ou l'autre des parties qui entraveraient les droits des joueurs, comme l'exclusion de leurs équipes nationales" a rétorqué le syndicat, qui se dit toutefois ouvert au dialogue et au travail "avec toutes les parties prenantes".

Réforme de la C1 avec un ticket supplémentaire

Aleksander Ceferin a également vanté les mérites de la réforme de l'UEFA, qui "préserve l'importance des compétitions domestiques" selon lui.

Son secrétaire général adjoint Giorgio Marchetti a précisé les modalités de cette réforme, confirmant qu'un ticket supplémentaire serait attribué à la cinquième nation la plus en réussite sportivement, en l'occurrence la France qui aura donc trois représentants minimum assurés dès 2024.

Cette réforme, à l'étude de longue date, et plusieurs fois repoussée, avait initialement été imaginée pour contenter les plus gros clubs, dont certains ont désormais rejoint le camp des dissidents.

L'UEFA a enfin annoncé avoir repoussé à vendredi sa décision finale sur les villes-hôtes de l'Euro de football (11 juin-11 juillet), alors que la compétition pourrait être retirée à Munich, Bilbao et Dublin si elles ne peuvent accueillir de spectateurs.

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