Des milliers d'évacués au Kirghizstan après les combats transfrontaliers avec le Tadjikistan

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11 500 personnes ont dû fuir leurs foyers et au moins 13 personnes, civils et militaires, ont été tuées dans ce conflit récurrent.

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Des combats transfrontaliers entre le Kirghizstan et le Tadjikistan ont fait 13 morts, 134 blessés. Et 11 500 personnes ont été évacuées. 

La tension est dangereusement montée jeudi à la frontière de ces deux pays d’Asie centrale qui se disputent de larges portions de territoires et les ressources en eau douce.

Selon les autorités kirghizes, ce sont des habitants de deux districts de la région de Batken qui ont été déplacés dans des lieux d'accueil ou chez des membres de leur famille.

De son côté, le Tadjikistan n’a fait état officiellement que de deux personnes blessées par balle. Mais l’agence de presse russe Ria-Novosti, citant une source au sein de la mairie de la ville frontalière d’Isfara, a signalé au moins trois morts et 31 blessés côté tadjik.

Les deux parties se sont en tous cas rejeté la responsabilité de ces affrontements, qui reviennent à intervalle réguliers.

Le Comité national de sécurité kirghiz a affirmé que le Tadjikistan a "délibérément provoqué un conflit", il accuse son adversaire d'avoir "installé des positions pour effectuer des tirs de mortiers".

A l'inverse, le Conseil national de Sécurité tadjike a accusé l'armée kirghize d'avoir ouvert le feu sur les troupes tadjikes qui étaient "situées sur le site de distribution d'eau de Golovnaïa, sur le cours supérieur de la rivière Isfara".

Problème de frontières

De larges portions de la frontière entre les deux pays n'ont pas été démarquées depuis la dislocation de l'URSS en 1991. 

Et les tensions ethniques sont accentuées par des rivalités pour l'accès à l'eau et à la terre dans ces régions très pauvres.

Principale puissance régionale, la Russie a annoncé par la voix de la porte-parole de sa diplomatie qu'elle "suivait la situation".

Le ministère des Affaires étrangères de l'Ouzbékistan voisin, pays le plus peuplé d'Asie centrale, a lui appelé à une "cessation immédiate des hostilités" et proposé son aide pour résoudre la crise. 

L'Ouzbékistan est aussi concerné par des problèmes de frontière. En juin 2010, des tensions entre la majorité kirghize et la minorité ouzbèke dans le sud du Kirghizstan avaient provoqué des violences interethniques et fait des centaines de morts.

Sources additionnelles • AP, AFP

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