Jérusalem sous tension en ce jour de commémoration des 54 ans de la conquête de la partie-Est

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Tous droits réservés Ariel Schalit/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
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Par euronews
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Une escalade de la violence a lieu à Jérusalem en cette journée des 54 ans de la conquête israélienne de la partie Est. Ces derniers jours, 300 Palestiniens ont été blessés dans des manifestations contre l'éviction possible de familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah.

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L'escalade de violence était à craindre à Jérusalem et elle est en train de se produire.

Tôt ce lundi matin, des centaines voire des milliers de palestiniens ont lancé des projectiles sur les forces de l'ordre israéliennes positionnées à l'intérieur de l'esplanade des mosquées. Dans les affrontements qui ont suivi, des centaines de Palestiniens ont été blessés affirme le Croissant rouge palestinien. **La police a aussi fait état de blessés. **

Pour la troisième nuit consécutive, des Palestiniens avaient protesté contre l'expulsion de quatre familles palestiniennes à Jérusalem-Est. Des familles palestiniennes qui vont probablement devoir quitter leurs maisons du quartier de Cheikh Jarrah au profit de juifs israéliens.

D'après le Croissant Rouge palestinien, sept Palestiniens avaient été blessés dans des affrontements dimanche soir, alors que la cour suprême a reporté la décision sur l'éviction des familles palestiniennes pour apaiser les tensions.

Cette escalade de violence coïncide avec "la Journée de Jérusalem", qui marque la conquête de Jérusalem-Est par l'Etat hébreu en 1967. C'est dans ce cadre qu'a lieu chaque année une marche religieuse israélienne à l'esplanade des mosquées, ou mont du Temple pour les Hébreux, et dans le quartier musulman de Jérusalem.

Les autorités envisageaient de limiter les festivités un temps, en raison des trois derniers jours de violents accrochages, mais rien n'a été indiqué ce dimanche par le premier ministre Benjamin Netanyahou :

"Nous ne permettrons à aucun élément radical de saper le calme à Jérusalem. Nous y imposerons la loi et l'ordre de manière décisive et responsable. Nous continuerons à maintenir la liberté de culte pour toutes les religions, mais nous ne permettrons pas d'émeutes violentes. En même temps, je dis aux organisations terroristes qu'Israël réagira avec force à tout acte d'agression provenant de la bande de Gaza."

Les heurts des trois derniers jours qui se sont produits dans le quartier de Cheikh Jarrah et près de l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa dans la vieille ville ont fait au moins 300 blessés côté palestinien, une quarantaine du côté de la police israélienne.

Les États-Unis et l'Union européenne ont appelé au calme et à la retenue.

La Jordanie voisine, gardienne des lieux saints musulmans de Jérusalem-Est, a condamné les actions des forces de sécurité israéliennes, les qualifiant de "barbares".

Environ 700 manifestants ont scandé des slogans anti-israéliens dans la capitale Amman ce dimanche. Ils ont réclamé la fermeture de l'ambassade d'Israël et l'expulsion de l'ambassadeur israélien.

Le Conseil de sécurité des Nations unies doit discuter de la situation dans les heures qui viennent. Le secrétaire général de l'ONU a déjà exhorté Israël à cesser les démolitions et les expulsions de familles palestiniennes.

Sources additionnelles • AP, AFP

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