Les tensions au Proche-Orient, vues par des politologues palestinien et israélien

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L'analyse de Yara Hawari, politologue palestinienne et de Nimrod Novik, ex-conseiller du Premier ministre israélien Shimon Peres.

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Les tensions au Proche-Orient, vues par Yara Hawari, politologue palestinienne et Nimrod Novik, ex-conseiller du Premier ministre israélien Shimon Peres.

Depuis plusieurs jours, le Proche-Orient connaît un regain de violence. Un des éléments déclencheurs, c'est la perspective d'expulsion de plusieurs familles palestiniennes à Jérusalem-est. Une expulsion qui se ferait au profit de colons israéliens.

Le dossier devait être étudié par la justice israélienne ce lundi, mais l'audience a été reportée à une date qui n'a pas encore été fixée.

"La tactique d'Israël"

Yara Hawari est une politologue palestinienne, membre du Cercle d'études Al Shabaka.

Pour elle, « le report de l'audience ne signifie pas un abandon du projet ». « Dans l'esprit de beaucoup de gens, cette expulsion est inévitable », dit-elle.

« Mais c'est une tactique souvent utilisée par les Israéliens : ils reportent les décisions de justice qui pourraient être favorables aux Palestiniens, et cela, afin de détourner l'attention de la communauté internationale. Israël fait en sorte de détourner l'attention et transforme les événements en conflit religieux, alors que c'est un problème foncier, avec des Palestiniens qui refusent d'être expulsés de leur terre. »

"Les Israéliens n'ont d'autres choix que de réagir fermement"

Depuis ce lundi, de nombreux appels sont lancés au niveau international, pour une désescalade des tensions. Des appels qui ont du mal à être entendus.

Nimrod Novik est un politologue israélien, ex-conseiller du Premier ministre Shimon Peres.

« Lorsque le Hamas décide de mener des attaques à la roquette, les Israéliens n'ont d'autres choix que de réagir, et de le faire avec fermeté », commente-t-il.

« Mais je crains que le fait d'analyser un événement occasionnel ne nous fasse oublier la vue d'ensemble, avec un conflit israélo-palestinien qui risque d'être jalonné malheureusement de ce genre d'incidents. »

Les négociations entre israéliens et Palestiniens sont au point mort depuis plusieurs années.

L'un des points de blocage, c'est le statut de Jérusalem. Les Palestiniens veulent faire de la partie orientale de la ville, la capitale de leur futur Etat. Mais cette partie de la ville est occupée par Israël.

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