Bélarus : après les sanctions européennes, les appels à renforcer la mobilisation

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Par Euronews avec AFP
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Alors que les avions européens ne survolent plus le Bélarus, l'opposante Svetlana Tikhanovskaïa et la Lituanie appellent la communauté internationale à maintenir la pression, trois jours après l'arrestation de Roman Protassevitch.

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Le drapeau bélarusse remplacé par l'étendard des opposants au régime en marge du Mondial de hockey… Cet acte symbolique dans la capitale lettone a beau être contesté par les autorités sportives, il en dit long sur l'isolement grandissant de Minsk.

Trois jours après l’atterrissage forcé de l'avion dans lequel se trouvait le journaliste et activiste Roman Protassevitch, les sanctions européennes sont entrées en vigueur et les compagnies aériennes ont suivi. Quasiment plus un seul avion européen ne survole l'espace aérien bélarusse.

Le président du Conseil européen Charles Michel s'en est félicité sur Twitter, publiant une carte du trafic aérien.

Peu de chances que ces sanctions suffisent à elles seules à faire plier l'inoxydable Alexandre Loukachenko, mais l'égérie de l'opposition veut y croire.

_« L'attention des pays démocratiques, l'isolement politique de Loukachenko, les sanctions, la sensibilisation de l'opinion à ce qui se passe sur place ou encore l'organisation de conférences sur le Bélarus... Tout cela contribue sans nul doute à une prise de conscience sur la nécessité de négocier
_de nouvelles élections », explique Svetlana Tikhanovskaïa, ex-candidate à la présidentielle.

La vidéo des confessions de Roman Protassevitch a créé l'émoi. Il y reconnaît avoir organisé « des troubles » au Bélarus, mais ses proches parlent d'une mise en scène et de tortures.

Une photo de sa compagne, elle aussi arrêtée dimanche, a également été diffusée.

L'OTAN a appelé à une enquête sur le détournement de l'avion de ligne et le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir ce mercredi. Pour la Lituanie, où était exilé le journaliste, la mobilisation internationale est primordiale.

« Nous devons adresser ce message transatlantique au dictateur du Bélarus, à Loukachenko, assure Gabrielius Landsbergis, le chef de la diplomatie lituanienne. Je suis très satisfait que les États-Unis et l'Union européenne travaillent ensemble sur ce dossier. C'est le principal objectif de notre diplomatie : faire reconnaître cela comme une affaire internationale. »

Pour autant, l'homme fort du Bélarus a montré sa résistance aux pressions. Malgré les mois de protestations qui ont suivi l'élection présidentielle d'août 2020, Alexandre Loukachenko n'a pas esquissé l'ombre d'une ouverture. Il a au contraire renforcé la répression et multiplié les arrestations.

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