Dénonçant un parti conservateur "xénophobe", John Bercow rejoint les travaillistes

Dénonçant un parti conservateur "xénophobe", John Bercow rejoint les travaillistes
Tous droits réservés AP Photo/Frank Augstein
Par Euronews avec AFP
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L'ancien président de la Chambre des communes britannique, John Bercow, a annoncé quitter le camp conservateur, en lançant une violente critique contre le Premier ministre Boris Johnson.

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L'ancien président de la Chambre des communes britannique, John Bercow, a annoncé dimanche quitter le camp conservateur, en lançant une violente critique contre le Premier ministre Boris Johnson dont le parti est devenu selon lui "réactionnaire" et "xénophobe".

Sous Johnson, le Parti conservateur est devenu "réactionnaire, populiste, nationaliste et parfois même xénophobe" a jugé John Bercow, 58 ans, dans une interview au journal The Observer.

Il avait rejoint les Tories à l'âge de 17 ans, et a été député du Parti conservateur pendant 12 ans avant qu'il soit élu en 2009 président de la chambre basse du Parlement, quittant alors toute affiliation à un parti comme le veut la coutume.

Après avoir quitté ce poste en octobre 2019, il a annoncé dimanche rejoindre les rangs du parti d'opposition travailliste qui, espère-t-il, renversera le gouvernement.

"La conclusion à laquelle je suis arrivé est que ce gouvernement doit être remplacé. La réalité est que le Parti travailliste est le seul moyen qui peut atteindre cet objectif. Il n'y a pas d'autre option crédible", explique M. Bercow.

A propos de Boris Johnson, il a jugé qu'il était "doué pour les campagnes mais nul comme dirigeant" et a estimé que "de plus en plus de gens en ont marre des mensonges, marre des slogans vides de sens".

Lorsqu'il était "speaker", les "Order!" tonitruants de John Bercow envers les députés chahuteurs avaient fait le tour du monde et réjoui des internautes qui découvraient les débats parlementaires britanniques. Mais son propre camp conservateur l'avait accusé d'avoir voulu empêcher le Brexit en prenant des décisions favorables aux partisans du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne.

Réagissant à l'annonce fracassante de son ralliement au Labour, le ministre de la Justice, Robert Buckland a lancé dimanche sur SkyNews que M. Bercow "avait quitté le Parti conservateur il y a bien longtemps".

Sur la même chaîne de télévision, John Bercow a assuré que son choix n'avait "rien de personnel contre Boris Johnson", tout en dénonçant le "profond mépris" qu'a eu selon lui le Premier ministre envers le Parlement et son "rapport éloigné" avec la vérité.

Après son départ du perchoir, M. Bercow a été accusé d'avoir tyrannisé ses équipes jusqu'au harcèlement, des accusations qu'il dément.

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