Bélarus : des sanctions économiques pour mettre le régime "à sec financièrement"

Bélarus : des sanctions économiques pour mettre le régime "à sec financièrement"
Tous droits réservés Johanna Geron/JOH
Tous droits réservés Johanna Geron/JOH
Par Euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

L'Union européenne, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Canada se sont mis d'accord sur de nouvelles sanctions à l'encontre du régime d'Alexandre Loukachenko. Sont notamment visés plusieurs secteurs économiques cruciaux, comme le pétrole, le tabac ou la potasse.

PUBLICITÉ

C'est une action coordonnée, destinée à frapper durement les autorités bélarusses. L'Union européenne, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Canada se sont mis d'accord pour renforcer les sanctions contre le régime du président Alexandre Loukachenko, un mois après le détournement d'un avion transportant le journaliste d’opposition, Roman Protassevitch.

"Nous avons adopté aujourd'hui à l'égard du Bélarus le plus important ensemble de sanctions visant 96 personnes et entités et en particulier les personnes à l'origine du détournement de l'avion dans lequel se trouvait M. Protasevich. Nous avons également approuvé des options pour des sanctions économiques ciblées.", a déclaré le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell.

Les Etats occidentaux ne veulent en effet plus cibler uniquement des personnes mais aussi des secteurs économiques importants pour les élites bélarusses. "Nous voulons que le régime de Loukachenko se retrouve à sec financièrement", a ainsi résumé le ministre allemande des Affaires étrangères, Heiko Maas.

Sept secteurs économiques sont visés notamment le pétrole, le tabac et la potasse, un minerai utilisé dans les engrais, dont le Bélarus est l'un des principaux producteurs mondiaux. Les sanctions vont également interdire tout nouveau prêt bancaire à l'État, à la banque centrale et aux banques et entités détenues en majorité par l'État. Il sera également interdit de vendre certains produits financiers, notamment des titres de valeur mobilières, des services d'investissement et des produits d'assurances.

Des sanctions "très puissantes"

L'UE va aussi renforcer son embargo sur les armes pour inclure les armes pour la chasse et le sport, et interdire la vente de biens à double usage et du matériel de surveillance."Personne ne s'attendait à ce qu'on aille aussi loin", a souligné un diplomate européen. Le détournement du vol Ryanair a été "le déclencheur", a-t-il précisé.

La cheffe de file de l'opposition bélarusse, Svetlana Tikhanovskaïa, s'est félicitée des sanctions "sans précédent" et "très puissantes" adoptées contre le régime."Je suis très reconnaissante à la communauté démocratique pour avoir pris cette position unie. Les sanctions sont plus puissantes quand elles sont coordonnées", a-t-elle estimé.

Fervent critique du régime, Roman Protassevitch a été arrêté le 23 mai dernier avec sa compagne russe Sofia Sapega. Il est poursuivi pour « organisation » d’émeutes dans le pays, un crime passible de quinze ans de prison.

Le Bélarus est le pays le moins sûr d'Europe pour les journalistes, selon l'association de défense de la liberté de la presse, Reporters sans frontières.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

UE : le système de récompense de TikTok Lite menacé d'être suspendu

Elections européennes, la campagne électorale s'ouvre officiellement en Italie

Géorgie : 20 000 personnes contre la "loi russe"