Espagne : feu vert pour gracier neuf dirigeants catalans emprisonnés

Espagne : feu vert pour gracier neuf dirigeants catalans emprisonnés
Tous droits réservés Borja Puig de la Bellacasa/Spanish Government via AP
Tous droits réservés Borja Puig de la Bellacasa/Spanish Government via AP
Par euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Quatre ans après la tentative de sécession, le gouvernement de Pedro Sanchez défend un geste de réconciliation pour ouvrir la voie à "une nouvelle étape de dialogue"

PUBLICITÉ

Le gouvernement espagnol a officiellement approuvé la grâce de neuf indépendantistes catalans. Quatre ans après la tentative de sécession de la Catalogne, la mesure reste controversée. Très critiquée à droite, elle est présentée comme un geste de "réconciliation" par le Premier ministre socialiste.

"Le gouvernement espagnol a pris cette décision car c'est la meilleure pour la Catalogne et c'est la meilleure pour l'Espagne, c'est la plus conforme à l'esprit d'harmonie et de concorde de la Constitution espagnole. (...) Cette mesure de grâce n'exige pas que ceux ou celles qui en bénéficient changent leurs idées. Nous n'attendons pas à une telle chose. En fait, les personnes emprisonnées n'ont jamais été punies pour leurs idées, mais pour leurs actes contraires à la légalité", a déclaré Pedro Sanchez.

Les neuf dirigeants indépendantistes devraient sortir rapidement de prison. Ils avaient été condamnés en 2019 pour sédition à des peines de 9 à 13 ans d'emprisonnement. Leur grâce est "partielle", a expliqué Pedro Sanchez car elle ne lève pas la peine d'inéligibilité à laquelle ils avaient été condamnés. Elle est aussi "conditionnée" au fait qu'ils ne commettent pas un "nouveau délit grave", a-t-il ajouté.

Madrid espère ainsi tourner la page de la pire crise politique du pays depuis la fin de la dictature franquiste. Une crise qui n'est pas pour autant résolue : gouvernement central et régional doivent prochainement reprendre des négociations gelées en raison de la pandémie.

En outre, cette amnistie n'efface pas les amendes et autres poursuites toujours en cours à l'encontre de leaders ayant fui à l'étranger, comme Carles Puigdemont. A droite, les partis d'opposition dénoncent une "trahison" contre l'unité de l'Espagne. 

Selon un récent sondage, plus d'un Espagnol sur deux est opposé à cette grâce, tandis qu'en Catalogne, près de 7 sur 10 l'approuvent.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Le parlement espagnol va examiner un projet de loi pour régulariser des sans-papiers

69 ressortissants boliviens interdits de débarquer d'un navire de croisière

Le Parlement espagnol approuve un projet de loi d'amnistie pour les indépendantistes catalans