A Rennes, une équipe spécialisée pour déceler les maltraitances infantiles

Les maltraitances peuvent causer des maladies plus graves comme le cancer ou des troubles psychiatriques.
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Par Euronews avec AFP
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En 2020, plus de 110 000 cas de maltraitance sur des enfants ont été pris en charge par la justice, mais moins de 5% ont été identifiés par le corps médical.

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Déceler la maltraitance des enfants, alors même que certains médecins ne la voient pas : cette mission est celle d'une équipe des urgences pédiatriques de l'hôpital de Rennes.

La cellule d'accueil spécialisée enfance en danger (Cased), regroupe des pédiatres, des puéricultrices, une pédopsychiatre et une assistante sociale.

Comme l'explique le Docteur Martine Balençon, responsable de la cellule, "La maltraitante est quelque chose qui est très difficile à voir et qui génère chez les professionnels de la cécité. C’est vraiment, quand on est confronté à une situation de violence, de maltraitance, il y a quelque chose qui nous empêche de voir, surtout quand on est seul. Donc l’idée c’est vraiment d’être en pluridisciplinarité, en interdisciplinarité, pour être vraiment sur une attitude professionnelle où on va voir ensemble la situation".

Penser par le prisme de l'enfant

Selon l'OMS, les actes de maltraitance infantile peut favoriser les maladies psychiatriques, cardiaques, les cancers ou les suicides. Pour les protéger, cette équipe tente de penser par le prisme de l'enfant, et non par celui de l'adulte : _"Là il y a un bleu. Là c’est une marque. Ç_a ressemble à une marque de main, c’est digitiforme ou ça une marque d’objet etc. et bien là on peut concevoir ce qu’il s’est passé. "

Avec les confinements, moins d'échappatoires

Alexandra Mérille est infirmière. Elle n'a pas remarqué d'augmentation notable de violences pendant les confinements, mais l'absence de loisirs peut parfois causer des situations graves au sein des familles : "On voit bien qu’il y a de plus en plus au niveau psychologique, des ados en mal être à cause du confinement, on l’a vu, qui ne peuvent plus justement avoir d’échappatoire avec le sport avec leurs loisirs. Je pense que c’est pareil pour les enfants qui se retrouvent avec des parents maltraitants et qui n’ont plus cet échappatoire de le dire. "

En 2020, plus de 110 000 cas de maltraitance sur des enfants ont été pris en charge par la justice, mais moins de 5% ont été identifiés par le corps médical.

Pour rappel, un numérogratuit est dédié à l'enfance en danger, le 119.

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