Le premier jour du sommet des 27 à Bruxelles a été houleux, il n'y aura pas de rencontre avec le président russe Vladimir Poutine. La Hongrie est sommée par les Pays-Bas de retirer sa loi sur l'homosexualité ou de quitter l'UE.
La Russie divise les Européens... Aucun consensus n'a été trouvé sur l'idée d'un sommet avec Vladimir Poutine. La proposition émanait de Berlin, était soutenue par Paris, mais elle en a surpris plus d'un.
Dans une déclaration faite aux premières heures, ce matin, à Bruxelles, les dirigeants des 27 ont fini par tomber d'accord pour dire qu'ils "étudieront les formats et les conditions de dialogue avec la Russie".
Angela Merkel, la chancelière allemande, n'a pas caché sa déception :
"Il n'a pas été possible de convenir aujourd'hui que nous devions nous rencontrer immédiatement au plus haut niveau avec la Russie. Mais pour moi, il est important qu'un format de dialogue soit maintenu et que nous y travaillions. Personnellement, j'aurais aimé que nous franchissions une étape plus audacieuse ici."
Les Etats Baltes, la Pologne, la Suède et les Pays-Bas se sont vivement opposés au principe même d'une reprise de dialogue avec Moscou sans condition préalable.
Le président de la Lituanie, Gitanas Nauseda, en a expliqué les raisons :
"Il n'y aura pas de réunion au sommet de l'Union européenne et de la Russie. Nous constatons que l'état de nos relations avec la Russie se détériore et nous voyons de nouvelles formes d'agressivité dans le comportement de la Russie. C'est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas marchander les intérêts et la cause de nos interlocuteurs du "partenariat oriental".
Une semaine après avoir rencontré le président américain Joe Biden à Genève, Vladimir Poutine a déclaré être "partisan" d'un mécanisme pour un dialogue et des contacts avec l'Union européenne. Aucun sommet n'a eu lieu depuis le conflit en Ukraine et l'annexion de la Crimée en 2014.
Ce sommet houleux a aussi vu le premier ministre néerlandais Mark Rutte demandait à son homologue hongrois Viktor Orban de quitter le projet européen s'il ne retire pas sa législation homophobe qui interdit d'exposer les enfants mineurs à des informations et contenus qui montre l'homosexualité.
Cette loi a été largement critiquée en Europe. Elle a suscité des réactions comme celle de Xavier Bettel, premier ministre du Luxembourg ci-dessus, et la colère des groupes de défense des droits de l'homme.