Jovenel Moïse tué par 28 assaillants, dont 26 Colombiens (police haïtienne)

Des suspects exhibés à la presse au commissariat central de Port-au-Prince
Des suspects exhibés à la presse au commissariat central de Port-au-Prince Tous droits réservés Jean Marc Hervé Abélard/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
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Par euronews
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Dix-sept suspects ont été arrêtés par la police, selon qui trois autres ont été tués dans la chasse à l'homme en cours sur l'île depuis l'assassinat du président.

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**La chasse à l'homme s'intensifie pour retrouver les meurtriers de Jovenel Moïse. **D'après la police haïtienne, le président du pays a été assassiné par un commando armé de vingt-huit assaillants, dont vingt-six sont de nationalité colombienne. "Quinze Colombiens et les deux Américains d’origine haïtienne" ont été arrêtés sur le territoire.

Plusieurs des dix-sept membres présumés du commando qui a assassiné le président haïtien Jovenel Moïse, tué ce mercredi matin à son domicile, ont été présentés menottés lors d'une conférence de presse ce jeudi 8 juillet dans le commissariat central de la capitale, Port-au-Prince. 

Selon le chef de la police haïtienne, Léon Charles, trois autres suspects ont été tués par les forces de l'ordre et huit autres "mercenaires" sont toujours en fuite et activement recherchés.

Avant cette conférence de presse, la police avait annoncé que quatre suspects avaient été tués au cours de la traque. Ce chiffre a donc été revu à la baisse sans explications. 

D'après des témoins, l'arrestation de deux des suspects aurait été faite par un groupe de civils alors qu'ils se cachaient dans les bois. Ils auraient été emmenés par la police jusqu'au commissariat du quartier de Pétion-Ville, à Port-au-Prince. 

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La foule vengeresse réclame à la police qu'elle leur remette deux hommes arrêtésJoseph Odelyn/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved

Plusieurs dizaines de personnes se sont attroupées devant le bâtiment avec l'intention de lyncher les suspects et ont mis le feu à plusieurs voitures qui selon la foule ont été saisies dans le cadre de l'enquête.

La Colombie collabore

La police a publié les identités de suspects, dont le plus jeune est âgé de 35 ans et le plus âgé de 55 ans, d'après un document exhibé par le ministre des Elections, Mathias Pierre.

Un Premier communiqué publié par le Premier ministre haïtien sortant peu avant l'attaque affirmait que le groupe armé parlait "en langue espagnole". Six assaillants, parmi lesquels deux ont été tués, sont des anciens membres de l'armée colombienne, selon Bogota.

Le chef de la police nationale colombienne, le général Jorge Luis Vargas Valencia, a déclaré que le président Iván Duque avait ordonné à l'armée et la police colombiennes de coopérer à l'enquête. "Une équipe a été formée avec les meilleurs enquêteurs (...) ils vont envoyer les dates, les heures de vol, les informations financières à Port-au-Prince", a-t-il assuré.

L'un des deux ressortissants américains assure être un "agent diplomatique". Il dit gérer une organisation caritative venant en aide aux haïtiens depuis la Floride et avoir été garde du corps à l'ambassade canadienne de Port au Prince. 

Le journal haïtien Le Nouvelliste détaille la défense des deux suspects américains, telle que rapportée par le Juge de paix Clément Noël. : "Ils ont dit qu’ils étaient des traducteurs. La mission était d’arrêter le président Jovenel Moïse, dans le cadre de l’exécution d’un mandat d’un juge d’instruction et non de le tuer". Interrogé sur le commanditaire de cette mission, l'un des suspects a indiqué avoir "trouvé ce job sur internet".

Toujours selon des sources policières citées par _Le Nouvelliste, _quatre colombiens sont arrivés en Haïti le 6 juin 2021 en passant par la République dominicaine et "ont tous les mêmes bottes". De nombreuses armes, munitions et plus de 40 000 dollars ont été retrouvés dans une voiture présumément utilisée par le commando. 

Les autorités n'ont pas évoqué le motif du commando, se contentant de dire que l'attaque, condamnée par les principaux partis d'opposition haïtiens et la communauté internationale, a été menée par "un groupe hautement entraîné et lourdement armé".

L'assassinat de Jovenel Moïse, dans la nuit de mardi à mercredi dans sa résidence privée sur les hauteurs de Port-au-Prince, a été condamné par la communauté internationale. Il a conduit le gouvernement haïtien à déclarer l'état de siège pour une période de quinze jours.

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