Des Libanais en colère demandent des réponses près d'un an après l'explosion du port de Beyrouth

Une Libanaise montrant la photo de son frère tué dans l'explosion du port de Beyrouth il y a près d'un an. Liban, Beyrouth 13 juillet 2021
Une Libanaise montrant la photo de son frère tué dans l'explosion du port de Beyrouth il y a près d'un an. Liban, Beyrouth 13 juillet 2021 Tous droits réservés Bilal Hussein/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
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Par Sandrine Delorme
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Des heurts ont éclaté à Beyrouth devant la résidence du ministre de l'Intérieur. Les dirigeants politiques sont accusés de bloquer l'enquête sur l'explosion du port de la capitale près d'un an après le drame.

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Des cercueils, des mains pleines de "sang", des photos... 

Les proches des victimes de l'explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020 ont voulu manifester devant la résidence du ministre de l'intérieur par intérim. Ils accusent Mohammed Fahmi de bloquer l'enquête depuis qu'il a refusé que le directeur de la Sûreté générale soit auditionné.

La colère a explosé quand des forces de sécurité ont voulu bloquer l'accès au cortège, les protestataires ont forcé le passage, non sans heurt...

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Les manifestants se heurtent au barrage des forces de l'ordre devant la résidence du ministre libanais de l'Intérieur à Beyrouth, 13 juillet 2021-/AFP or licensors
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Des femmes affichant les photos de leurs proches tués le 4 août 2020 dans l'explosion du port de Beyrouth, 13 juillet 2021-/AFP or licensors
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Manifestants et proches des familles de l'explosion de Beyrouth parvenus devant la résidence du ministre de l'intérieur, 13 juillet 2021-/AFP or licensors

Près d'un an après les fait, c'est l'impasse, aucun responsable libanais n'a eu a rendre des comptes, alors que l'explosion du port de Beyrouth a tué 200 personnes, fait plus de 6 500 blessés et détruit des quartiers entiers de la capitale libanaise. 

Les heurts ont repris dans la soirée, jets de pierres et gaz lacrymogènes, personne ne lâchant rien :

"Nous sommes dans un pays qui n'a pas de pétrole, pas d'avenir, pas d'éducation, pas d'eau, pas d'électricité. Il n'y a rien. Ils nous tuent. Dans le port de Beyrouth, ils nous ont tué. Ils tuent les gens et nous font tous vivre dans la terreur." explique un protestataire.

Hussein Malla/Copyright 2021The Associated Press. All right reserved
Heurts plus tard en soirée toujours devant la résidence du ministre libanais de l'Intérieur à Beyrouth, 13 juillet 2021Hussein Malla/Copyright 2021The Associated Press. All right reserved

Ce mardi, un nombre indéterminé de manifestants ont été blessés, la plupart par inhalation de gaz lacrymogènes et coup de matraques.

Sources additionnelles • AP, AFP

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