"Haut et fort" de Nabil Ayouch, une ode à la liberté pour les jeunes Marocains

L'acteur principal Anas Basbousi et le réalisateur Nabil Ayouch du film "Haut et fort" à la 74ème édition du Festival de Cannes
L'acteur principal Anas Basbousi et le réalisateur Nabil Ayouch du film "Haut et fort" à la 74ème édition du Festival de Cannes Tous droits réservés Photo : VALERY HACHE (AFP)
Tous droits réservés Photo : VALERY HACHE (AFP)
Par Margaux Racaniere
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Pour son premier film en compétition pour la Palme d'or du Festival de Cannes, Nabil Ayouch a fixé son regard sur le centre culturel d'un quartier populaire de Casablanca, où des jeunes apprennent à s'émanciper par le rap.

PUBLICITÉ

C’est le premier film marocain depuis près de 60 ans à prétendre à cette récompense. Le film "Haut et fort" du réalisateur franco-marocain Nabil Ayouch est en compétition pour la Palme d’or du Festival de Cannes. Il met en scène un grand cri de liberté de la jeunesse de Casablanca.

La montée des marches de l'équipe du film "Haut et fort" de Nabil Ayouch

Le film raconte l'histoire d'un ancien rappeur, Anas Bahaus, qui décide de tout arrêter pour transmettre aux jeunes sa passion du rap et du hip-hop. En arrivant dans le centre culturel de Sidi Moumen, il rencontre des jeunes qui ont des choses à raconter mais n'ont pas les armes pour le faire. Pendant un an, il va se consacrer à leur transmettre sa passion pour le hip-hop et les valeurs de cette culture. 

Parmi les thèmes du film, on retrouve le conflit entre les générations, la condition des filles et le rapport à la religion. **Mais c'est surtout une ode à la liberté d’expression de cette **jeunesse des quartiers défavorisés.

Bande-annonce officielle "Haut et fort" de Nabil Ayouch

**Sidi Moumen, un lieu où la passion du rap peut éclore **

Les centres culturels sont des lieux importants pour le réalisateur Nabil Ayouch, très attaché à la Maison des jeunes et de la culture (MJC) de Sarcelles, en banlieue parisienne, qu'il a fréquentée dans son enfance. Des années plus tard, il s'est s'impliqué dans la création du centre culturel de Sidi Moumen, où se déroule le film.

Le réalisateur venait regarder les créations artistiques, les concerts, il assistait aux cours [dans le centre culturel]. Je pense que ça m'a permis de me familiariser un peu avec ce film et de le faire de manière assez naturelle.
Anas Basbousi
Rappeur et enseignant au centre culturel de Sidi Moumen

Le film se situe à la frontière entre le documentaire et la fiction. La plupart des jeunes qui jouent dans le film sont inscrits au centre culturel. Anas Basbousi, quant à lui, joue un rôle proche de sa propre vie. Ancien rappeur, il est à l'origine du projet de "Positive School of Hip Hop" pour émanciper les jeunes Marocains par le rap.

Sources additionnelles • AP, AFP

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Chasse aux opposants en Russie : la star du rap Oxxxymiron désignée "agent de l'étranger"

Etats-Unis : mort du rappeur Coolio, auteur du hit planétaire "Gangsta’s Paradise"

Belgique : la justice belge refuse l'extradition d'un rappeur réclamé par l'Espagne