Le gouvernement espagnol et les autorités régionales catalanes ont entériné ce projet malgré l'opposition de nombreuses ONG qui dénoncent les conséquences écologiques de cette extension.
Le gouvernement espagnol a scellé un accord avec les autorités locales portant sur une extension de l'aéroport d'El Prat de Barcelone (nord-est), un projet de 1,7 milliard d'euros qui suscite l'opposition des écologistes.
Ce projet d'extension du deuxième aéroport du pays, par lequel ont transité 52,7 millions de passagers en 2019, prévoit notamment la construction d'un nouveau terminal et l'agrandissement d'une des trois pistes afin de renforcer les connexions avec les continents américain et asiatique.
Mais il se heurte à l'opposition des écologistes en raison de la proximité d'une zone protégée. Greenpeace Espagne a notamment dénoncé une "attaque contre l'environnement".
Même son de cloche chez la branche catalane de l'ONG qui dénonce cette décision et qui réaffirme le besoin de "plus de train et moins d'avion", tout en rappelant que la Commission européenne a déclaré 2021 "année européenne du rail"
De son côté, Pedro Sanchez, le chef du gouvernement espagnol s'est félicité avance que "c'est une très bonne nouvelle pour la Catalogne__et pour l'ensemble du pays".
Ce projet d'extension, qui devra recevoir le feu vert de Bruxelles, devrait être finalisé en 2030, selon le gouvernement central, qui a parallèlement annoncé le déblocage de 1,6 milliard d'euros pour l'aéroport de Madrid.
Face aux critiques des défenseurs de l'environnement, Pere Aragonès, le président régional de la Catalogne a assuré que le projet respecterait "le milieu naturel et la biodiversité", sans expliquer comment. De nombreuses manifestations avait été organisées pour dénoncer ce projet.
Selon le gouvernement espagnol, l'extension de l'aéroport de Barcelone pourrait permettre la création de "83 000 emplois directs et de 365 000 directs et indirects" dans cette riche région touristique de 7,8 millions d'habitants.
Cet accord entre le gouvernement central et le gouvernement régional séparatiste, lors d'une réunion lundi soir, intervient à quelques semaines de la reprise des négociations entre les deux parties pour tenter de trouver une issue à la crise dans la région qui avait été le théâtre en 2017 d'une tentative de sécession. La Catalogne est secouée, en effet, par une crise séparatiste depuis plusieurs années.