Incendies en Grèce : Varympompi, le poumon d'Athènes dévasté

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Par Anne DevineauxFay Doulgkeri
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Les pompiers étaient en passe mercredi de maîtriser le feu qui s'est déclaré la veille aux portes de la capitale grecque. Les habitants découvrent les dégâts.

Des pins calcinés, des maisons détruites, un paysage de désolation à 30 kilomètres au nord d'Athènes.

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Varympompi était considéré comme le poumon de la capitale grecque, "un paradis" devenu un enfer en une nuit. Le feu a pris mardi après-midi dans une pinède au pied du mont Parnès. Ce mercredi, l'incendie était sur le point d'être maîtrisé. Mais les dégâts sont immenses.

"Les habitants de Varympompi font le bilan de ce qu'ils ont perdu. Des dizaines de maisons, des voitures et des magasins ont brûlé ou ont été gravement endommagés. Selon les estimations, environ 12 000 hectares ont été touchés. Les scientifiques et les autorités exhortent les personnes vivant à proximité de zones forestières dans tout le pays à se débarrasser de l'herbe et des branches d'arbres autour de leur maison, car la persistance de températures élevées fait craindre de nouveaux incendies", indique notre correspondante sur place, Fay Doulgkeri.

L'incendie n'a pas fait de victime, mais plus de 400 personnes ont du être évacuées dans cette zone. Certains ont tenté jusqu'au bout de sauver leur maison.

"Avec des tuyaux d'arrosage, nous avons essayé de garder le toit humide et tous les espaces extérieurs, mais la police est arrivée et nous a fait partir, tout s'est passé très vite, à la dernière minute j'ai détaché notre chien, et je ne le retrouve plus", témoigne un habitant.

Au lendemain du sinistre, beaucoup découvrent l'ampleur des destructions. "_Nous avons besoin de tout reconstruire, l'électricité, la plomberie, tout a fondu et pour le reste, les tables, les lits, bien sûr, il ne reste rie_n", raconte cet autre sinistré.

Un drame aux causes multiples

"Bien sûr les températures étaient élevées et il n'y avait quasiment pas d'humidité", explique Efthimios Lekkas, spécialiste de la gestion des catastrophes naturelles, "mais il y a aussi l'urbanisation dans des zones de forêts et l'absence de mesures préventives de la part des propriétaires".

La Grèce a demandé l'assistance du mécanisme européen de protection civile. Chypre, la France, les Pays-Bas, ou la Slovénie devaient envoyer des renforts en hommes et en matériel. Une quarantaine de feux restent actifs dans le pays, ou le thermomètre dépasse toujours les 40 degrés.

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