Un an après la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko, l'UE demande la libération des prisonniers politiques et menace le Bélarus de nouvelles sanctions
Quelques dizaines d'exilés bélarusses ont manifesté devant l'ambassade de leur pays à Kiev pour protester contre les répressions politiques.
La manifestation avait lieu un an après la réélection d'Alexandre Loukachenko.
Douze mois après le scrutin contesté, des centaines d'opposants ont été emprisonnés et les violences ont fait au moins quatre morts et des milliers de blessés.
"Tout peut changer en un instant, ou au contraire rien ne changera avant dix ans" soupire une manifestante. "Et c'est le pire, car vous ne savez pas ce qui va se passer dans un jour, dans un mois, dans trois mois. Vous ne pouvez qu'attendre, mais en attendant, la situation au Bélarus ne fait qu'empirer de jour en jour."
De son côté, Bruxelles réclame la libération de plus de 600 prisonniers politiques.
Dans un communiqué, le Haut représentant de l'Union européenne Josep Borell prévient que de "nouvelles mesures" pourraient être adoptées contre Minsk "compte tenu du non-respect flagrant des engagements internationaux par le régime" d'Alexandre Loukachenko.
Jusqu'à présent, les sanctions adoptées par les 27 ont visé une centaine de dignitaires bélarusse et n'ont pas produit d'effet.
L'Union européenne dénonce "une campagne de répression et d'intimidation contre la société civile" du Bélarus et appelle à engager "transition démocratique".
Devant l'ambassade, les manifestants ne croient qu'un tel processus soit possible avec Alexandre Loukachenko au pouvoir.