Crise en Tunisie : l'Italie doit-elle se préparer à un afflux de migrants ?

Crise en Tunisie : l'Italie doit-elle se préparer à un afflux de migrants ?
Tous droits réservés Adrian Pourviseh/Adrian Pourviseh
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Par Laura Berlioz
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Face au manque d'opportunités dans le pays une partie de la population tunisienne cherche des solutions pour fuir. Le président n'a toujours pas défini une feuille de route pour l'avenir du pays. L'Italie s'attend à une hausse de l'arrivée de migrants.

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Face à crise tunisienne et au manque d'opportunités dans le pays une partie de la population cherche des solutions pour fuir. Le président Kais Saïed, n'a toujours pas nommé de Premier ministre, ni défini une feuille de route pour l'avenir du pays. L'Italie va t'elle faire face à un afflux de migrants tunisiens sur son sol ?

Selon l'ONG "méditerranéean hope" ils étaient 4 307 à être arrivés à Lampédusa en juillet contre 857 en juin. Malgré ces données, il est encore trop tôt pour mesurer l'impact de cette crise sur les flux migratoires.

« Nous ne pouvons pas comparer la situation actuelle à ce qui s'est passé en 2011. Ce n'est pas comme pendant le printemps arabe lorsque le pays avait été frappé par une révolution qui avait poussé des dizaines de milliers de personnes à partir. » détaille Francesco Piobicchi, membre de l'ONG.

Les ressortissants tunisiens forment le plus grand groupe de migrants à avoir débarqué en Italie ces derniers mois. Des familles entières et beaucoup de mineurs isolés. 

L'Italie et l'Union européenne ont promis de soutenir l'économie du pays dans le cadre de leurs efforts pour contenir la migration à travers la mer Méditerranée. En 2020, le ministère italien de l’intérieur a débloqué 11 millions d’euros en ce sens.

Majdi Karabi, député tunisien, affirme qu'il ne sait pas comment cet argent a été dépensé puisque les départs n'ont jamais cessé. D'après lui, les gouvernements précédents auraient dû faire plus pour soutenir l'économie tunisienne. La gestion future de la politique migratoire dépendra de la sortie de crise dans laquelle se trouve la Tunisie. : "Le président de la République va nommer un Premier ministre. Après, en fonction de la personne choisie, la Tunisie pourra soit parvenir à un compromis et améliorer les relations avec l'Italie et l'UE pour mieux gérer la crise migratoire. Soit, en cas d'échec, aller vers une dictature"

Les états européens peinent à se mettre d'accord

Malgré plusieurs avancées, les états européens peinent à trouver un accord : "Le seul compromis concerne principalement les rapatriements et l'externalisation des contrôles aux frontières ", explique Sara Prestianni, chargée de programme migration et asile EuroMed Droits.

La Tunisie est l'un des rares pays du continent africain à avoir conclu des accords de rapatriement avec l'Italie. Rome a appelé l'Union européenne à la solidarité et veut une répartition plus équitable des migrants entre les pays membre.

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